Des ponts sous haute surveillance

25.11.2022

Gestionnaire de 1 230 ponts dans les Bouches-du-Rhône, le Département surveille, répare et rénove ces ouvrages tout au long de l’année pour assurer la protection des usagers. Illustrations de son investissement quotidien avec deux grands chantiers menés sur des ponts emblématiques, le pont de Tarascon et le pont de Fourques.

 

Du haut de ses 60 mètres, le pont de Tarascon surplombe le Rhône

Reliant les communes de Tarascon (Bouches-du-Rhône) et Beaucaire (Gard), le pont construit en 2001 est destiné à mettre fin aux problèmes d’engorgement des deux agglomérations et à améliorer la desserte des zones d’activités sur les deux rives. Il est aussi devenu un élément essentiel pour fluidifier la circulation entre Nîmes et Cavaillon. Dessiné par l’architecte Charles Lavigne, ce pont est l’expression d’une architecture ambitieuse qui lui donne un caractère particulier en France où, en 2001, il est seulement le deuxième de sa génération à voir le jour. Cet ouvrage à haubans présente en effet un point culminant à 60 mètres, sur une longueur de 407 mètres.
 

Dernièrement, le Département y a engagé des réparations importantes à la suite de certaines fissurations sur les deux pylônes présentant un risque d’infiltration et donc de fragilisation des appuis. La méthode retenue a été d’injecter un coulis de ciment dans ces micro fissures puis de réaliser en partie basse des pylônes une coque en béton armé. Ces travaux ont été menés sans interruption de la circulation routière sur la RD 99b qui comptabilise quelque 8 000 véhicules par jour. Le Département a investi 3,8 millions d’euros dans ce chantier qui s’est achevé fin 2021.

 

( Par Rolf Süssbrich — Photographie personnelle, CC BY 2.5 )

 

Le pont de Fourques à Arles, un pont à structure métallique

Situé sur la RD113, le Pont de Fourques emprunté par 14 000 véhicules par jour permet de franchir le petit Rhône entre Arles et Fourques. Il a nécessité des travaux de réparation fin 2021 à la suite d’un accident. En novembre 2020, un camion a en effet percuté la poutre ouest, endommageant la structure porteuse du pont.
 

Après des mesures conservatoires (limitation du passage aux véhicules de moins de 3,5 t sur une voie, et interdiction des véhicules de plus 3,5 t), les travaux de réparation ont permis de changer une diagonale de la poutre treillis, un montant et des lisses du garde-corps. Fin 2021, le pont a été rouvert à la circulation des véhicules. Le Département a investi près de 400 000 euros dans cette opération.

 

"Nous portons une attention toute particulière aux 1 230 ponts que nous gérons.
Ils assurent des fonctions essentielles pour désengorger les agglomérations et permettre la desserte des territoires ruraux. Ils constituent également bien souvent un patrimoine architectural et historique qu’il convient de préserver
".

Marie-Pierre Callet, Vice-présidente du Conseil départemental, déléguée aux Routes

EN CHIFFRES

La surveillance et l’entretien des ouvrages d’art chaque année :

  • 480 contrôles
  • 320 examens visuels
  • 10 à 15 inspections détaillées
  • 15 à 25 visites subaquatiques réalisées par des plongeurs spécialisés
  • 550 000 euros pour l’entretien courant (nettoyage, curage...)
  • 1,7 million d’euros pour l’entretien spécialisé (remplacement de pièces, réfection de l’étanchéité...)

 

 

 

Ouvert à la circulation en 2001, le pont de Tarascon a été imaginé dans la continuité historique du pont suspendu inauguré en 1929.
Cet ouvrage d’art, est l’expression d’une architecture remarquable qui lui donne un caractère monumental rappelant l’historique des lieux.