Des routes faites pour durer
20.03.2023
À travers un vaste programme de renforcement de chaussées, le Département contribue à préserver la pérennité de son patrimoine routier, évitant ainsi de laisser une “dette grise” aux générations futures. Il investit chaque année près de 80 millions d’euros pour assurer la sécurité des usagers, la régularité des temps de parcours et la pérennité de son patrimoine routier. La collectivité inscrit la plupart de ces chantiers dans une démarche écoresponsable, tenant compte des enjeux de développement durable dans chacune des opérations qu’elle conduit.
En 2022, le Département a ainsi mobilisé 12 millions d’euros pour réaliser un vaste programme de “réparation préventive” de certaines chaussées routières dégradées sur l’ensemble du territoire. Le même budget sera reconduit en 2023 pour poursuivre cette nécessaire réhabilitation.
Entretenir le réseau routier, c'est protéger des vies
Avec le temps, la couche supérieure de la chaussée se dégrade, des fissurations se forment, puis des affaissements apparaissent. Ces défauts altèrent la surface de la route et peuvent surprendre les conducteurs. S’ils ne sont pas corrigés, ils peuvent s’avérer dangereux et entraîner des dégradations profondes avec départ de matériaux, formation de nid-de-poules, etc. En cas de freinage brusque, de dépassement ou de manoeuvre, le risque d’accident est d’autant plus élevé, notamment sur des routes fréquentées par de nombreux poids lourds.
Investir aujourd'hui, pour moins dépenser demain
Pour ne pas reporter le coût de ces travaux sur les générations futures et alourdir la “dette grise” (un risque de surcoût financier à terme résultant d’un sous-entretien chronique), le Département a engagé d’importants travaux de renforcement de la chaussée. Ils permettent, en surface, d’assurer l’imperméabilité de la route et résister aux efforts engendrés par les véhicules. Ces travaux garantissent également la mise en place d’une sous-couche stable et suffisamment résistante pour absorber les niveaux de trafic poids lourds. Pour inscrire ces chantiers dans une économie circulaire vertueuse, le Département utilise des produits de rabotage recyclés. En outre, de nouvelles techniques offrent également la possibilité de réduire la température d’application des enrobés, ce qui limite les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
EN CHIFFRES
- Depuis 2018, ce programme a permis de prolonger la durée de vie de 250 km de chaussées supportant un trafic important.
- Un entretien tardif peut entraîner des dépenses jusqu’à 20 fois supérieures au montant d’un entretien préventif.
Ausculter une chaussée, comment ça marche ?
Les engins sillonnent les axes routiers à une vitesse de 20 à 50 km/h et réalisent une captation vidéo en haute résolution grâce à des outils spécifiques (caméras, GPS, instruments de mesure, etc.).
Ils transmettent un diagnostic de l’état de la chaussée aux équipes techniques avec une localisation très précise, ce qui leur permet d’identifier clairement un affaissement, une fissure ou un nid-de-poule.
Les mesures sur le terrain sont ensuite traitées, contrôlées, et stockées dans des bases de données. Elles constituent des informations capitales pour la programmation des interventions
DEUX CHANTIERS EXEMPLAIRES
Fin 2022, deux chantiers routiers de renforcement de chaussée ont été menés par le Département :
- 1,5 km sur la RD296 à Gémenos,
- 1,5 km sur la RD96 à Roquevaire.
Près d’un million d’euros a été investi par le Département sur ces deux opérations, en limitant au maximum l’impact sur les temps de parcours des usagers. Les travaux ayant le plus de répercussion sur la circulation sont réalisés de nuit et peuvent se poursuivre en journée sous alternat. Chacun de ces chantiers dure environ 3 semaines.