Un fauchage « raisonné » pour préserver la sécurité et la biodiversité

Jusqu’au 30 novembre, les équipes du Département sont à pied d’œuvre pour faucher la végétation aux abords des 3 000 km de routes dont elles ont la charge. Essentielle pour la sécurité des automobilistes, cette opération s’effectue dans le plus grand respect des normes environnementales.

Avec deux campagnes de fauchage lancées chaque année, le Département veille à la sécurité des usagers sur l’ensemble du réseau routier départemental dont il assure l’entretien. Ainsi, 21 tracteurs et 3 véhicules de broyage sont chargés de couper la végétation au bord des routes de début avril à fin mai et de début octobre à fin novembre. Ces campagnes de fauchage permettent notamment de prévenir les incendies dans les zones à risques et de maintenir une bonne visibilité pour les automobilistes. Engagé dans une démarche de route durable, le Département assure néanmoins un fauchage « raisonné » pour préserver la biodiversité environnante et réduire l’impact climatique généré par les coupes. 

Des hauteurs de coupe adaptées 

Dès lors que l’on quitte la chaussée, on retrouve en effet nombre d'accotements, de fossés et de talus qui constituent autant de refuges pour la faune et la flore. Si la végétation est essentielle pour abriter ces insectes, petits mammifères et oiseaux, elle l’est tout autant pour moduler l’écoulement des eaux de pluie ou protéger les talus contre l’érosion. Pour ne pas perturber cet écosystème tout en améliorant la lisibilité de la route, la hauteur de coupe se situe désormais entre 8 et 15 cm, contre 5 cm auparavant. 

Un fauchage tardif privilégié

Avec le temps, les techniques d’entretien ont évolué en tenant compte du cycle des plantes et de la vie animale. Le fauchage dit « tardif » consiste donc à laisser pousser la végétation jusqu’à une hauteur « critique » (environ 40 cm) sur les fossés et talus des routes pendant les périodes printanières et estivales afin de favoriser le développement de la faune et de la flore abritées dans ces hautes herbes. Cette technique favorise également la dépollution des eaux pluviales grâce aux fossés enherbés et préserve les ressources en eau.
Sur un territoire particulièrement exposé à la sécheresse, le fauchage est d’ailleurs interdit pendant la saison estivale pour éviter tout départ de feu causé par les engins utilisés. Seul un fauchage ponctuel du bord de la route, en cas de danger lié au manque de visibilité, peut être réalisé manuellement.