Après l’incendie ravageur du massif de la Montagnette le 14 juillet dernier, Martine Vassal, présidente du Conseil départemental, a présenté le 7 décembre les actions en faveur de la restauration des terrains incendiés.
Ce qui a été sauvé des flammes
Grâce à la force de frappe du Département et du SDIS, aucune victime civile n’est à déplorer et une immense partie du patrimoine naturel, culturel et bâti de ce territoire a pu être sauvé des flammes :
- 379 habitations sur 385
- Plus de 1 000 hectares de forêt
- L’abbaye de Frigolet, classée au titre des Monuments historiques
L’abbaye de Frigolet épargnée
Tout au long de l’année, les équipes de forestiers-sapeurs mènent d’importants travaux préventifs de débroussaillement notamment sur les “poudrières”, des zones où la végétation est très dense et présente une forte masse combustible. Ce fut le cas autour de l’abbaye de Frigolet où les hommes du Département ont traité 20 hectares de forêt ces dernières années, créant ainsi une ceinture de protection. Une action qui a permis de protéger des flammes cet édifice exceptionnel en facilitant le passage des véhicules de secours et des hommes.
Il est 16h15 le jeudi 14 juillet dernier lorsque les Bouches-du-Rhône s’apprêtent à vivre, sous la chaleur écrasante de l’été, l’incendie le plus important de l’année. Le feu ravagera en cinq jours plus de 1450 ha de forêt sur quatre communes (Tarascon, Barbentane, Boulbon et Graveson) et mobilisera un dispositif de secours exceptionnel.
379 habitations sauvées
Grâce à l’action sans relâche des sapeurs-pompiers, aidés par l’indispensable connaissance du terrain des forestiers-sapeurs, et le dispositif de prévention incendie du Département, aucune victime ne sera à déplorer, 379 habitations (sur 385) et plus de 1 000 hectares ont pu être épargnés par les flammes ainsi que l’Abbaye Saint-Michel de Frigolet, un édifice classé aux monuments historiques à la valeur patrimoniale inestimable.
Les routes sécurisées
Dans les 15 jours qui ont suivi l’incendie, le Département a entrepris les travaux de sécurisation des routes départementales RD81 et RD35, permettant notamment de désenclaver l’abbaye de Frigolet et de rouvrir les accès routiers au plus vite.
Depuis, plusieurs phases de travaux ont été établies à la suite d’un diagnostic réalisé par l’ONF et une stratégie transversale a été mise en place pour réhabiliter les terrains incendiés dans les meilleurs délais. Le Syndicat intercommunal d’Etude et de Réalisation (SIER) de la Montagnette sera le maître d’ouvrage de ce plan d’actions et l’ONF en sera le maître d’œuvre.
Des travaux de première urgence en cours
Quelques mois après cet incendie dévastateur, les conséquences sont toujours palpables dans le massif et à ses abords. Des travaux ont été entrepris très vite et sont en cours pour enrayer le ravinement dû aux premières pluies, sécuriser les falaises fragilisées par le feu et ainsi éviter les risques d’éboulement. Pour faire face au danger que représentent les chutes d’arbres calcinés, les pistes forestières sont également en cours de traitement. Ces travaux se poursuivront en 2023 entraînant la fermeture du massif au public, jusqu’en juin.
Valoriser le bois calciné
Avec plus de 1450 hectares parcourus, des centaines d’arbres ont été entièrement ravagés par les flammes. Le bois coupé sera revalorisé et transformé en bois énergie et papier puis revendu localement pour permettre d’autofinancer près de 20 % de la totalité des travaux de restauration liés à l’incendie.
Laisser la nature faire son œuvre
Quelques semaines seulement après l’incendie, les premières pousses de chênes verts et kermès sont sorties de terre. La nature a en effet vite repris ses droits. C’est sur ce principe de régénération naturelle que s’appuient désormais les acteurs de la restauration des terrains incendiés de la Montagnette.