Après 1918
Extrait de Refus d'obéissance, Jean Giono, 1937
JE NE PEUX PAS OUBLIER Je ne peux pas oublier la guerre. Je le voudrais. Je passe des fois deux jours ou trois sans y penser et brusquement, je la revois, je la sens, je l’entends, je la subis encore. Et j’ai peur. Ce soir est la fin d’un beau jour de juillet. La plaine sous moi est devenue toute rousse. On va couper les blés. L’air, le ciel, la terre sont immobiles et calmes. Vingt ans ont passé. Et depuis vingt ans, malgré la vie, les douleurs et les bonheurs, je ne me suis pas lavé de la guerre. L’horreur de ces quatre ans est toujours en moi. Je porte la marque. Tous les survivants portent la marque...
Lire la suiteL’hôpital auxiliaire, établi dans l’ancienne école des Jésuites rue Saint-Sébastien à Marseille
L’école libre des Jésuites de Saint-Ignace, rue Saint-Sébastien fut transformée dès 1914 en hôpital auxiliaire ; la vue de la grande salle, laisse penser combien il était difficile de faire face à l’afflux des malades...
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