Végétalisation des espaces extérieurs, recours aux énergies renouvelables, ventilation des classes... sous la houlette du Département, les collèges des Bouches-du-Rhône font leur transition écologique.
Face à des épisodes de chaleur de plus en plus précoces, le Département conduit d’importantes opérations pour créer des îlots de fraîcheur, offrir un écosystème favorable à la biodiversité ou favoriser l’infiltration des eaux de pluie.
PLUS DE FRAÎCHEUR
Cours de récréation, plateaux sportifs, parkings... le Département investit pour remplacer le bitume par des matériaux perméables. Pour une efficacité optimale, la collectivité accompagne systématiquement ces opérations par la création d’espaces verts et la plantation d’arbres. Au-delà d’offrir des zones ombragées, les végétaux vont en effet permettre à l’eau de s’infiltrer plus lentement dans les sols et de se maintenir plus longtemps en surface pour apporter davantage de fraîcheur.
DES ACTIONS À VISÉE PÉDAGOGIQUE
La végétalisation des espaces extérieurs est aussi une opportunité de sensibiliser les collégiens à l’environnement. Ils peuvent en effet, dans le cadre des actions éducatives, étudier la faune et la flore à quelques mètres de leurs salles de classe. Des jardins pédagogiques ont d’ailleurs vu le jour dans certains collèges (lire ci-dessous).
UN PARC DE 11 000 M2 AUX COLLÈGES RENOIR ET ROSTAND (MARSEILLE, 13e)
Avec l’appui du Département et de la Fondation Nature 2050, le collège Auguste-Renoir situé en Zone d’éducation prioritaire, conduit le projet “Parc de quartier” en partenariat avec l’association “Paysage Urbain” et le collège mitoyen Rostand. Une belle initiative qui a permis la création d’un jardin partagé dans l’enceinte du collège Auguste-Renoir, accessible aux élèves des deux établissements, ainsi qu’aux habitants du quartier Malpassé-Corot.
Sur cet espace de nature de près de 11 000 m2, enfants et riverains pratiquent le jardinage, découvrent les plantes méditerranéennes ou encore participent à des ateliers de compostage. Le parc constitue également un site de renaturation dans un quartier très urbanisé.
DES PLANTATIONS PEU GOURMANDES EN EAU
Pour éviter la surconsommation d’eau, le Département s’attache à planter des chênes, des micocouliers, des amandiers et d’autres espèces adaptées au climat méditerranéen qui nécessitent peu d’arrosage et permettent également de créer un habitat favorable à la biodiversité.
Le collège Château-Forbin (Marseille 11e) avant et après végétalisation
CAP SUR LA SOLARISATION DES TOITS
Si l’électricité utilisée est déjà à 100 % d’origine renouvelable, le Département veut aller plus loin et tendre vers “l’autoconsommation”, soit le fait de consommer sa propre production d’énergie. C’est déjà le cas pour 6 établissements équipés de centrales photovoltaïques, auxquels vont s’ajouter une cinquantaine de collèges d’ici à 2026.
Pour aller plus loin, le Département ambitionne de dépasser la simple “autoconsommation” et devenir un véritable producteur d’énergie qu’il distribuerait à l’échelle des quartiers environnants.
UNE TEMPÉRATURE “SUR MESURE”
Pour atteindre la température idéale toute l’année en rejetant le moins de CO2 possible, le Département étudie, au cas par cas, le mode de chauffage ou d’aération de chaque établissement. Dans certains collèges, le choix porte ainsi sur l’installation de puits canadiens, un système qui permet de préchauffer ou rafraîchir l’air avant qu’il ne pénètre à l’intérieur du bâtiment. Dans d’autres établissements, comme le collège Caroline- Aigle à Lançon-Provence, une chaudière à bois couplée à une chaudière à gaz a été préférée. Le Département étudie également la mise en œuvre de pompes à chaleur géothermiques efficaces pour les économies d'énergie.
Grâce à ces équipements sur-mesure, la consommation énergétique des collèges des Bouches-du-Rhône a déjà enregistré une baisse de 10 %.
LA RESTAURATION SCOLAIRE PASSE AU VERT
Dans les collèges, la restauration scolaire est en pleine mutation. Avec plus de 8 millions de repas sains et de qualité confectionnés chaque année pour plus de 57 000 demi-pensionnaires, elle constitue pour le Département un enjeu de taille pour lutter contre le gaspillage alimentaire et mieux gérer les déchets.
- Création d'une centrale d'achats pour acheter "groupés" des produits frais, dont 20 % issus de l'agriculture biologique
- Formation du personnel à la lutte contre le gaspillage alimentaire et la gestion des déchets
- Campagnes de pesée des déchets pour sensibiliser les élèves au gaspillage alimentaire avec pour résultat une réduction d’environ 42 % du gaspillage dans les cantines depuis 2016.
- Tables de tri mobiles pour permettre aux collégiens de trier les déchets de leur plateau repas (biodéchets et emballages).
- Cellules de refroidissement en cuisine pour réutiliser les excédents alimentaires.
- Marché spécifique pour collecter et valoriser les biodéchets (compostage, méthanisation) des collèges produisant plus de 10 tonnes par an.
- 127 cuisines dotées de leur propre chef professionnel et d’une équipe dédiée pour confectionner sur place des repas à base de produits frais et locaux.
- 119 collèges adhérents à la Charte de la restauration scolaire du Département, guide des bonnes pratiques alimentaires.
