Conscient que la Provence sera impactée par le réchauffement climatique, le Conseil départemental met en œuvre une politique exemplaire pour réduire son empreinte carbone, préserver les espaces naturels, véritables poumons verts de la Provence, et modifier ses modes de consommation et de production.
Si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (EGS), principales responsables du réchauffement climatique, le paysage de la Provence pourrait bien changer d’ici la fin du siècle.
Devant cet enjeu, le Conseil départemental engage la transition énergétique des quelque 500 bâtiments départementaux dans le cadre de son Plan Climat Energie Territorial.
Les collèges se mettent au vert
L’énergie des musées, collèges, Maisons départementales de la Solidarité ou des bâtiments administratifs est ainsi passée au peigne fin. Objectifs : maîtriser les dépenses d’énergie et réduire les EGS. Et ça marche, comme le démontre le le programme spécifique pour la gestion énergétique des collèges publics du département : abonnements d’électricité passés au crible, chauffe-eau solaires, photovoltaïque, isolation extérieure, et chaufferie-bois. Des mesures qui portent leurs fruits.
Sur la seule gestion du chauffage des collèges par exemple, en regroupant sous son égide, la gestion des installations thermiques de 123 collèges du département, notamment par la mutualisation des contrats d’exploitation du chauffage, le Conseil départemental prévoit une baisse de la consommation de combustible de 34% et une réduction des gaz à effets de serre pouvant avoisiner prochainement les 25%. Mais ce n’est pas tout.
Grâce à 5 centrales de production d’électricité solaire (1670 m² de panneaux photovoltaïque en toiture) réparties sur les collèges Izzo à Marseille, Philibert au Puy-Ste-Réparade, Sarraute à Aubagne, Luynes, Fernand Leger à Berre, la collectivité est elle-même productrice d’électricité verte, qu’elle vend en totalité (282 MWh/an, soit 1% de la consommation d’électricité totale des collèges), pour un revenu de près de 50 000 € attendu en 2016. Cette production permet d’éviter l’émission de 28 tonnes d’équivalent CO2 par an.
Enfin, la révision des marchés d’électricité prévoit une économie financière de 360 000 € par an (sur un budget annuel de presque 4 millions d’€) pour une électricité garantie 100% d’origine renouvelable.
Grâce à ces mesures, l’impact carbone des consommations d’énergie sur les collèges est ainsi réduit de 60%, et le budget énergie devrait être réduit d’un tiers.
Nature partagée et préservée
Poumons verts du département, entre Calanques et Camargue, plus de 17 000 ha d’espaces naturels sont préservés et valorisés grâce à une politique d’acquisition exemplaire menée par le Conseil départemental au point d’être aujourd’hui le département de France possédant le patrimoine naturel le plus important.
Ces sites naturels gérés selon les principes du développement durable sont une réponse à la vulnérabilité de la Provence, hot spot de la biodiversité, soumis à une forte pression foncière et économique.
Une trentaine de domaines départementaux jalonnent ainsi le territoire dans des sites emblématiques de la Provence : Calanques, Sainte-Victoire, Camargue, Alpilles.
Autant de sites valorisés pour l’accueil du public mais également entretenus par les ouvriers forestiers du Conseil départemental.
Pour une gestion durable, le Département favorise sur ses domaines l’échange avec les agriculteurs : des troupeaux contribuent à entretenir les espaces naturels et participent à la défense contre les incendies, ou encore des coupures agricoles (plantations d’oliviers par exemple) jouent le rôle de pare-feux en cas d’incendie.
Le saviez-vous ?
En chiffres
- Budget annuel du Conseil départemental consacré à l’environnement : 82 millions d’euros.
- Plus de 17 000 ha d’espaces naturels sensibles protégés par le Département (plus de 3% de la superficie des Bouches-du-Rhône)
- Une démarche Agenda 21 dotée d’une centaine d’actions
- Un Plan Energie Climat dotée 57 propositions d’actions
- 50% du territoire classée en zone Natura 2000
- 1/3 de la superficie du département occupée par l’agriculture