Ce 4 mars, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation autour des maladies HPV viro-induites, le Département des Bouches-du-Rhône encourage les jeunes provençaux à la vaccination.
Transmis par voie sexuelle, les papillomavirus humains ou « HPV » peuvent provoquer des lésions de la peau et des muqueuses et, dans certains cas, évoluer vers un cancer au bout de plusieurs années. La plupart du temps, ces lésions se manifestent sans aucun symptôme. Quand des signes apparaissent, le cancer est donc souvent diagnostiqué à un stade avancé et de fait plus difficile à guérir, d’où la nécessité de se faire vacciner avant le début de sa vie sexuelle.
La vaccination concerne aussi les garçons
A l’origine de plus de 3 000 cas de cancers du col de l’utérus détectés chaque année, les papillomavirus touchent majoritairement les femmes. Mais contrairement aux idées reçues, ils peuvent également impacter les hommes, susceptibles de développer des cancers de la gorge, du pénis ou de l’anus. Contractées généralement au tout début de la vie sexuelle, même sans pénétration ou malgré le port d’un préservatif, ces infections sont largement évitables grâce à une vaccination précoce. Depuis 2020, le vaccin est donc recommandé pour tous adolescents, y compris les jeunes garçons de 11 ans à 14 ans révolus.
Comment ça marche ?
Pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, il est nécessaire d’administrer 2 injections, espacées de 6 à 13 mois.
Néanmoins, un rattrapage de la vaccination est possible entre 15 à 19 ans révolus et jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations avec d’autres hommes. 3 injections sont alors nécessaires.
Où se renseigner sur la vaccination ?
Les professionnels de santé du Département sont formés sur la vaccination HPV et maladies HPV induites. Vous pouvez donc trouver toutes les informations relatives à la vaccination dans un de nos Centres de planification et d’éducation familiale, de nos Centres Gratuits d'Information, de Dépistage et de Diagnostic et dans les consultations de Protection maternelle et infantile.
Le dépistage, une autre arme de prévention
Si la vaccination est un excellent moyen de faire reculer la transmission du virus, elle n’est cependant pas efficace à 100 %, d’où la nécessité d’effectuer des dépistages réguliers. Les experts estiment d’ailleurs que 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un test de dépistage réalisé selon les conditions suivantes :
- Pour les femmes de 25 à 29 ans, un frottis tous les 3 ans après 2 premiers tests réalisés à un an d’intervalle et dont les résultats sont normaux.
- Pour les femmes de 30 à 65 ans, un frottis avec test HPV-HR (recherche de la présence d’ADN du virus) réalisé 3 ans après le dernier examen dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, à condition que le résultat du test soit négatif.
Un dépistage du virus plus difficile chez l’homme
Si le frottis vaginal et les test HPV sont bien connus pour les femmes, le dépistage des virus HPV chez les hommes n’est pas systématique. Pourtant, au moindre doute, il est essentiel d’en parler à un professionnel de santé pour être orienté vers un urologue ou un dermatologue. Ceux-ci pourront procéder à l’examen du pénis et de l’anus afin de détecter des verrues génitales (condylomes), des lésions précancéreuses ou cancéreuses, puis les traiter. Un ORL pourra faire de même dans la bouche ou dans la gorge en cas de lésions évocatrices.
Où se faire dépister ?
Le dépistage peut être réalisé chez un gynécologue, une sage-femme, un médecin généraliste, ou dans les Centres de planification et d’éducation familiale du Département. Si une anomalie est détectée, d’autres examens seront réalisés.
Les professionnels de santé du Département sont formés sur la vaccination HPV et maladies HPV induites. Depuis la rentrée 2023, le Département met d’ailleurs en œuvre la campagne de vaccination anti-papillomavirus dans les collèges à partir de la 5e.