Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Syndrome du bébé secoué : avant de craquer, passez le relais !

Le Département se mobilise pour prévenir le syndrome du bébé secoué car secouer un bébé peut l’handicaper à vie ou le tuer.

En France, chaque année, plusieurs centaines de nourrissons sont en effet victimes de cette forme de maltraitance dont les conséquences sont dramatiques. 

Plus de 10 % des enfants secoués décèdent et 75 % ont des séquelles à long terme : handicaps moteurs, retard du développement psychomoteur, troubles cognitifs, difficultés d’apprentissage, problèmes de comportement, cécité, surdité, épilepsie....

 

Parents, entourage et professionnels : tous concernés

La Haute Autorité de Santé (HAS) indique que les enfants victimes sont issus de « tous les milieux socio-économiques, culturels, intellectuels » et que « l’isolement social et familial sont des facteurs de risque ».
L’information des parents, des personnes en charge de la garde des enfants et des professionnels de la petite enfance est donc primordiale car « les auteurs [de cette maltraitance] ont souvent une méconnaissance importante des besoins, compétences et comportement normaux de l’enfant ». 

 

Les pleurs du nourrisson : un besoin physiologique

Un nourrisson pleure et c’est normal. Le bébé peut pleurer plusieurs fois par jour, voire plusieurs heures par jour. Si les raisons sont multiples (maux de ventre, reflux, faim, difficultés d’endormissement, tensions et émotions de fin de journée…), le nourrisson peut pleurer sans raison particulière.

 

La gestion des émotions des adultes en charge de l’enfant

Prendre en charge un bébé en tant que parent, proche ou professionnel, est riche en émotions souvent positives mais parfois négatives qu’il faut apprendre à gérer.
La répétition des pleurs de l’enfant souvent associée à la fatigue, au stress, au manque de sommeil ... peut amener à se sentir démuni et à craquer émotionnellement.

Pour un parent comme pour un professionnel, il est important de bien gérer ses émotions pour ne pas risquer un geste malheureux qui pourrait avoir des répercussions irréparables sur la vie de l’enfant. 
Il faut donc anticiper et apprendre à passer le relais.

 

Les bons gestes à adopter

  • Demander l’aide d’un proche même par téléphone.
  • S’éloigner de son enfant en le confiant à quelqu’un d’autre ou en le laissant pleurer dans son lit, en sécurité, posé sur le dos. 
  • Prendre le temps de bien respirer, de se calmer, de se reposer...
  • Retrouver son enfant dès lors qu’on a retrouvé son calme. 
  • Ne pas culpabiliser.

 

Le Département est là pour vous aider

  • Les équipes de Protection Maternelle et Infantile (PMI) du Département accompagnent les parents en proposant un suivi médical avant et après la naissance de l’enfant, en centre de PMI de proximité ou à domicile. 
  • A sa naissance et jusqu’à 6 ans, l’enfant peut y être suivi par une équipe pluridisciplinaire (puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants, médecins...). Un soutien à la parentalité (entretiens, ateliers, groupes de pairs, lieu d’accueil...) est aussi proposé aux parents et aux familles. 
  • L’accompagnement par la PMI des assistants maternels et des personnels de crèches permet aussi de sensibiliser ces professionnels.
  • La Protection Maternelle et Infantile est présente sur l’ensemble du territoire des Bouches-du-Rhône avec plus de 80 sites de consultation, ouverts à tous.

Téléchargez la liste des sites de consultation

    Numéros et les liens utiles :

    Liste des centres de PMI du Département (format pdf à télécharger)

    • Appels d’urgence : 15 ou 112
    • Allo Parent bébé : 0 800 00 34 56 
    • SOS parentalité : 09 86 87 32 62
    • Enfance en danger : 119