Rediffusion : Les séances publiques
Retrouvez sur cette page la rediffusion de la séance publique le 17 octobre.
Au cours de cette Séance Publique a été notamment abordée :
- la décision modificative n°2.
Mes chers collègues, bonjour à tous et à toutes.
Je déclare ouverte la séance.
Je demande à ceux qui ont reçu des pouvoirs de bien vouloir nous les communiquer.
Je vais demander à notre collègue Alison Deveau de pouvoir, secrétaire de séance, faire l'appel.
Appel fait et complet.
Alors, Mesdames et Messieurs, les conseillers départementaux, mes chers collègues, nous retrouvons ici pour la séance publique de rentrée.
C'est la première depuis la rentrée, depuis les vacances de cet été.
C'est une nouvelle année scolaire qui a commencé, qui est porteuse d'élan, bien sûr, qui est porteuse d'ambition et des ambitions qui sont renouvelées pour notre département.
Avant toute chose, je voudrais avoir une pensée très forte pour l'actualité internationale qui est particulièrement déterminante puisque la libération récente de plusieurs otages, des otages israéliens, est un signe d'un possible apaisement durable au Proche-Orient et cela suscite effectivement un certain soulagement, je dirais, et surtout un regain d'espoir.
Ces grandes avancées, bien sûr, sont très fragiles, mais nous rappellent que la paix n'est jamais hors de portée, même dans les heures les plus sombres.
Et je veux dire ici tout notre attachement, les uns et les autres, sur l'ensemble de ces bancs, à la paix, à la protection des civils, mais aussi à la solidarité entre les peuples. Parce qu'au-delà des frontières, au-delà des cultures, au-delà des croyances, beaucoup d'entre nous partagent cette même aspiration, celle de vivre en toute sécurité, en toute liberté et surtout en paix.
Alors dans la période particulièrement incertaine que nous traversons au niveau national, notre collectivité doit rester bien sûr un point d'ancrage, doit rester aussi un lieu de stabilité mais aussi un lieu d'action concrète au service de nos habitants et plus que jamais chacun doit se concentrer sur ses missions et c'est précisément ce que nous faisons.
La rentrée scolaire, mes chers collègues, s'est déroulée dans de très bonnes conditions. J'ai eu le plaisir de visiter pratiquement une vingtaine d'établissements ces dernières semaines et je peux vous dire que nous pouvons être très fiers de tout le travail qui a été accompli par l'ensemble de nos équipes éducatives.
Et Madame Bonfillon qui est légèrement en retard parce qu'elle a un petit problème personnel mais qui va arriver avec l'ensemble des équipes, Madame Andiletti également, vous avez fait un travail remarquable pour préparer cette belle rentrée et permettre à nos enfants de s'épanouir au sein de nos collèges et vous savez l'attachement que j'y porte.
En tout cas, ce plan Charlemagne continue bien sûr à transformer l'ensemble de nos collèges sur notre territoire, mais aussi il offre à nos élèves, il offre à la communauté éducative, et je vais associer les parents également, les meilleures conditions d'apprentissage possibles.
Et nous allons avoir l'arrivée du plan Charlemagne numéro 2, où nous allons continuer dans cette voie, avec toujours cette même exigence et surtout cette même détermination.
Alors je veux vous le dire, le rendez-vous n'est pas manqué par le département, au contraire, il est là, il est bien là.
Et ce rendez-vous, c'est le rendez-vous de la structuration de notre territoire et des avancées concrètes et qui étaient nécessaires ont eu lieu et je vais vous en donner quelques-unes.
La première, c'est notre fierté d'avoir ouvert notre deuxième pouponnière cette année sur Fontaineux.
Ce sont des aides plus que conséquentes attribuées à nos casernes de pompiers pour améliorer le quotidien de nos forces de l'ordre, mais aussi pour nos forestiers sapeurs.
L'arrivée prochaine du premier tronçon de la grande traversée départementale.
Et nous sommes également au rendez-vous financier.
Rendez-vous financier, après deux années particulièrement difficiles, marquées par une perte de recettes de près de 300 millions d'euros,
le département des Bouches-du-Rhône, comme d'ailleurs malheureusement tant d'autres en France, a été mis à rude épreuve.
Mais nous avons tenu bon.
Et nous serons au rendez-vous en juin 2026 avec un retour à la normale de notre solvabilité.
Notre capacité de désentêtement passera de 18 ans à moins de 14 ans, ce qui est un signal fort du redressement et surtout de notre rigueur.
Alors malgré la tempête, le bateau est piloté et il est bien piloté.
Après avoir réduit la dette de la métropole, nous allons également être au rendez-vous au niveau du département.
Nous avons investi sur l'ensemble du territoire.
Nous avons protégé encore et toujours les publics les plus défavorisés.
Nous avons fait du département un acteur moteur,
à un moment où malheureusement la France s'est frappée de plein fouet par une crise
qui est à la fois une crise économique mais aussi une crise politique et une crise sociale sans précédent.
Nous avons fait tout cela, et vous pouvez en être fiers, sans augmenter les impôts.
Alors, nous pouvons l'affirmer haut et fort.
Oui, le département est solide.
Oui, le département agit.
Oui, le département regarde l'avenir avec confiance.
Mes chers collègues, je vous remercie.
Alors, mes chers collègues, le procès verbal de la séance publique du 27 juin 2025 vous a été communiqué.
Vous avez pu faire part de vos observations éventuelles, notamment à la direction des assemblées.
Il n'y a pas d'autres observations, donc je vous demande de l'approuver définitivement.
Pas d'opposition, il est approuvé.
Madame Angeletti, pour Madame Bonfillon, qui va arriver mais qui a des petits soucis, pour le rapport numéro 1.
Oui, merci Madame la Présidente.
Alors, il s'agit d'un rapport qui acte les dotations initiales de fonctionnement et d'équipement des collèges publics du département pour l'année en cours.
Donc, c'est un rapport qui, d'abord une petite précision, puisqu'en ces temps de démographie à la baisse,
nous pouvons quand même nous réjouir d'avoir gagné des collégiens dans le département,
puisque nous avons un solde positif à près de 491 élèves, même précisément en plus.
Donc, c'est une bonne nouvelle pour le dynamisme et certainement lié à la politique volontariste du département que vous menez, Madame la Présidente.
Donc, ces dotations de fonctionnement, elles concernent 137 établissements et elles ne comprennent pas les, pour cette année, exceptionnel,
on a changé un petit peu le mode de fonctionnement parce qu'elles ne comprennent pas les frais de déplacement qui sont comptabilisés à part.
C'est un montant qui est de 9 629 086 euros et une petite particularité aussi sur le fonds de roulement sur lequel nous sommes souvent interrogés en conseil d'administration.
Le fonds de roulement reste supérieur à un mois pour les établissements ce qui assure quand même une bonne visibilité pour ceux-ci sur la gestion de leur budget annuel.
Merci Madame Giannetti. Est-ce qu'il y a des observations sur ce rapport ? Pas d'observation, donc on va passer au vote. Qui vote contre ? Qui s'abstient ? Donc le rapport est adopté.
Je rapporte le rapport numéro 2 qui est le rapport annuel des représentants du conseil départemental des Bouches-du-Rhône sur les administrateurs de la société du canal de Provence. Bien entendu, Monsieur Mercier et Madame Ventron ne prennent pas part au vote. Est-ce qu'il y a des observations sur ce rapport ? Pas d'observation ? Est-ce qu'il y a des oppositions ? Pas d'opposition, donc le rapport est adopté.
Madame Chabot pour le rapport numéro 3.
Merci. Le rapport qui est une information concernant les marchés, les amenants notifiés supérieurs à 25 000 euros. Donc vous trouverez la liste en annexe.
Très bien. Est-ce qu'il y a des observations sur ce rapport ? Pas d'observation, donc je vous demande d'en prendre acte.
Madame Grayon, pouvez-vous rapporter le rapport de Madame Chabot, de Madame Millon ? Donc c'est Madame Grayon qui le fait, le rapport numéro 4.
Bonjour à tous. Je voudrais tout d'abord dire que je présente ce rapport pour ma collègue Madame Danielle Millon et que je sais à quel point ça lui tient à cœur ce travail à Provence Tourisme qu'elle mène avec tout son cœur.
Et donc c'est pour des questions de conflits d'intérêts que c'est moi qui rapporte ce rapport uniquement. Mais je tiens à saluer l'excellent travail qu'elle fait à Provence Tourisme depuis des années et on en est tous témoins.
Le secteur touristique est un vivier important d'emplois, c'est 32 000 emplois dans notre département et des retombées économiques évaluées à 3,4 millions d'euros pour notre territoire qui accueille chaque année 9 millions de touristes.
C'est la raison pour laquelle le département des Bouches-du-Rhône finance ce comité départemental du tourisme appelé Provence Tourisme à la fois en fonctionnement et en investissement.
Je tiens à préciser que dans ce rapport annuel il y a des éléments financiers qui sont très rassurants puisque ça a très peu varié entre 2023 et 2024 et c'est la preuve d'une situation financière qui est saine et stable dans cet établissement au-delà de toutes les actions qui sont menées sur le fond et que vous avez pu découvrir dans ce rapport.
Sur l'actualité, je voudrais vous rappeler que le 23 octobre aura lieu la 20e rencontre des départements en Fleury qui est accompagnée par Provence Tourisme et par le Conseil national des villes et villages Fleury et qu'il y a seulement 15 départements français qui sont labellisés dont le nôtre depuis 2014.
Nous accueillerons aussi le 2 novembre la 2e Commission Tourisme des départements de France et le séminaire des agences de tourisme d'ADN Tourisme. Là, ça montre le dynamisme de notre agence aussi au niveau national avec les autres partenaires. Et c'est tout, Madame la Présidente. Je vous remercie.
Merci, Madame Grayon. Y a-t-il des observations sur ce rapport ? Madame Rudi-Sidi ?
Oui, je voulais juste vous permettre d'ajouter que je rentre de Bruxelles et j'ai eu la chance de présenter notre application MyProvence auprès de mes collègues bruxellois cette semaine et l'intelligence artificielle que nous avons développée pour laquelle nous avons eu un prix d'excellence des territoires l'an dernier qui s'appelle MIA, que je vous encourage tous à découvrir. Merci.
Merci, Madame Rudi-Sidi, et merci également pour ce que vous faites au niveau de l'Europe dans la représentation départementale.
Est-ce qu'il y a d'autres observations ? Pas d'autres observations ? Donc merci, Madame Grayon, vous avez bien fait de rendre hommage à Madame Millon qui, effectivement, est très très investie dans la politique de tourisme au niveau du département et aussi au niveau de la métropole.
Et donc sa compétence est reconnue, j'allais dire, internationalement, mais presque, parce qu'elle arrive à faire rayonner notre territoire bien au-delà des frontières départementales.
Donc merci pour cet engagement. Donc sur ce rapport, puisqu'il n'y a pas d'autres observations, je vous demande d'en prendre acte.
Sur le rapport suivant, Madame Micheli, sur les 5 et 6...
Oui, bonjour. Donc il s'agit pour le rapport numéro 5 de prendre acte du compte rendu annexé au rapport des décisions prises par la présidente du Conseil départemental
en matière d'action en justice sur la période du 1er avril 2025 au 31 juillet 2025 en vertu des délégations de compétences qui lui ont été consenties par l'Assemblée départementale
par délibération du 1er juillet 2021. Et pour le rapport numéro 6 qui propose d'approuver conformément aux propositions du rapport
les ajustements de l'effectif théorique global du département ainsi que le recours à 5 agents contractuels
pour un accroissement temporaire d'activité concernent en fait principalement les propositions d'ajustement
de cet effectif global nécessaire au fonctionnement des services et pour des emplois pouvant être pourvus
par des agents contractuels mais ne prévoient pas de création d'emplois.
Merci beaucoup madame Micheli. Y a-t-il des observations sur ces deux rapports ? Pas d'observation ? Très bien.
Sur le rapport numéro 5, je vous demande d'en prendre acte. Et sur le rapport numéro 6, nous allons passer au vote. Qui vote contre ? Qui s'abstient ? Donc le rapport est adopté.
Alors je passe la parole au rapporteur du budget, monsieur Moraine, pour les rapports de 7 à 17.
Merci madame la présidente. Alors le rapport numéro 7.
On va utiliser les outils.
Ah ça y est ?
Oui, ça y est.
Elle est venue au club.
Il fallait bien que ça arrive.
Il fallait bien que ça arrive un jour.
Alors, il fallait bien que ça arrive un jour.
Rapport numéro 7.
Admission en non-valeur de madame la payeuse départementale.
Rapport classique à ce moment de l'année.
Montant d'admission en non-valeur, 6 millions d'euros au titre du budget général, 43 000 euros au titre des budgets annexes.
Merci monsieur Moraine. Sur ce rapport, y a-t-il des observations ? Pas d'observations ? Y a-t-il des oppositions ? Pas d'opposition. Donc le rapport est abstention. C'est noté. Le rapport est adopté.
Rapport numéro 8, monsieur Moraine.
Rapport numéro 8, il s'agit des provisions de la DME de 2025 pour les risques et charges de fonctionnement et d'appréciation des comptes des redevables. Idem, rapport classique à ce moment de l'année.
Rapport, il y a-t-il des observations ? Pas d'observation, qui vote contre, qui s'abstient ? Donc il est adopté.
Rapport numéro 9, il s'agit des provisions 2025 pour le budget annexe de la DMEF.
Y a-t-il des observations ? Pas d'observation. Y a-t-il des oppositions qui votent contre, qui s'abstient ? Donc le rapport est adopté.
Il s'agit des corrections d'évaluation des valeurs comptables de certains biens immobiliers.
Très bien. Sur ce rapport, y a-t-il des observations ? Pas d'observation. Qui vote contre ? Qui s'abstient ? Le rapport est adopté.
Numéro 11. Le rapport numéro 11, c'est la décision modificative numéro 2 pour l'exercice 2025 du budget du département.
Si vous m'y autorisez, Madame la Présidente, quelques explications pour nos collègues.
Donc nous votons la DM2 comme chaque année ici à cette période de l'année. DM2 d'un exercice tout à fait exceptionnel à de nombreux points de vue.
Puisque nous avions voté le budget 2025 à la fin de l'année 2024 sur la base d'un projet de loi de finances qui n'a jamais vu le jour.
Puisque le gouvernement Barnier de l'époque, on a l'impression qu'on parle de 1880 mais c'était il y a moins d'un an, le gouvernement Barnier de l'époque étant tombé sur la motion de censure de la loi de finances, du budget, nous avons voté un budget à l'aveugle.
Comme nous le savions, nous avions pris un certain nombre de partis pris et de précautions qui se sont avérées plutôt convenables comme le démontre cette DME2.
DME2 qui s'agissant de l'investissement nous conduit à rajouter un peu plus de 5 millions de dépenses, à enlever 3 millions de recettes, on est honnêtement sur l'épaisseur du trait.
En fonctionnement, 34 millions d'euros de dépenses en plus pour 38 millions d'euros de recettes en plus.
Au-delà des chiffres, ça démontre la prudence de nos prévisions et de notre organisation de départ.
On avait apprécié les dépenses à l'heure plus juste et surtout les recettes de DME2 alors qu'on nous annonçait une reprise également à l'heure plus juste,
ce qui nous permet aujourd'hui avec la DME2 de rester dans l'épure du budget 2025 qui avait été voté et même de l'améliorer avec un résultat en épargne brute après DME2.
J'escompte qu'au compte administratif ce soit encore mieux, mais après DME2 à 141 millions d'euros d'épargne brute et à 4,5 millions d'euros d'épargne nette, positive bien sûr.
On pourrait croire que cela va s'en dire, mais comme on va le voir en nous comparant, cela va mieux en le disant. S'agissant des postes d'évolution principaux à la DME2, c'est sur la solidarité, plus 40 millions d'euros, l'éducation et les finances par des appréciations affinées des dotations aux provisions.
L'investissement à l'issue de cette DME2 ressort en inscription à 555 millions d'euros et réalisé au 30 septembre 2025 à 495 millions d'euros.
Là aussi, au-delà des chiffres, imaginez ce que serait la situation économique des entreprises du département. Je sais que pour certains, les entreprises sont l'ennemi, mais pas pour nous.
Imaginez ce que serait la situation économique de ce département, la situation de son tissu industriel et commercial, s'il n'y avait pas l'injection dans l'économie départementale de ces 500 millions d'euros du département des Bouches-du-Rhône.
Voilà comment se présente cette DME2. Alors j'ai entendu que nous mériterions un bon édane pour la gestion des finances départementales.
Je dois dire qu'ayant eu un parcours scolaire chaotique longtemps, le bon édane ne m'a jamais fait très peur.
Mais je crois que les chiffres et comparaisons que je suis en mesure de vous donner pour tout observateur objectif conduiraient plutôt non pas à nous conduire jusqu'au tableau d'excellence qui est un graal inatteignable pour moi que je n'ambitionne même pas, mais en tout cas les encouragements certainement.
Direz l'autre, quand je me regarde, je doute. Quand je me compare, je me rassure. Niveau contrainte, parce que c'est bien beau, mais vous allez avoir la parole et on vous répondra, M. Crémeillard, ne vous inquiétez pas.
Si vous voulez rentrer dans les comparaisons, on peut aller jusque dans le détail, ne vous inquiétez pas non plus. J'espère que vous avez bien travaillé.
Niveau contrainte, deux éléments de comparaison.
Les droits de mutation à titre onéreux d'abord.
Ayez en tête ce chiffre, mes chers collègues, du moins ceux que ça intéresse vraiment.
Si nous avions eu en 2023, 2024 et 2025 les mêmes DMTO qu'en 2022, je ne parle pas de 2015.
Je parle de 2022. Si nous avions eu sur ces trois dernières années les mêmes recettes en DMTO qu'en 2022, nous aurions eu dans les caisses du département 500 millions d'euros de plus.
Autrement posé, nous avons dû faire avec 500 millions d'euros de moins.
Si j'y rajoute le différentiel négatif entre la TFPB et la TVA, cette fameuse recette dont on nous avait dit que c'était une substitution qui ne changerait rien, etc., mais plus personne ne croit l'État, du moins je l'espère, nous en serions à 570 millions d'euros de plus.
C'est-à-dire que nous avons perdu, sur ces derniers exercices, l'équivalent de plus d'une année d'investissement, ou autrement posé encore, pour illustrer et essayer de faire comprendre à ceux qui, du moins, seraient de bonne volonté,
si les recettes ne s'étaient que maintenues, notre dette serait inférieure de 550 millions d'euros à ce qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire réduite d'un quart.
Alors, face à ce cataclysme, on aurait pu, évidemment, cesser d'investir et ne pas accroître la dette.
C'était la seule possibilité, puisque, comme l'explique l'agence Fitch, pour ceux qui ont lu au-delà de la note, il faut tourner la page.
Nos recettes sont aussi rigides qu'aux nos dépenses. Autrement dit, en fait, nous n'y pouvons pas grand-chose.
Donc, le choix, c'était soit on réduit drastiquement l'investissement. Par exemple, on passe de 500 millions d'euros à 300 millions d'euros et on sacrifie un certain nombre de collèges, d'écoles, de routes et autres.
Alors, soit on continue à emprunter pour faire face à la nécessité d'équiper, à la nécessité de soutenir aussi l'économie locale, comme je l'ai indiqué tout à l'heure. C'est le choix que nous avons fait, que nous ne regrettons pas et que nous assumons complètement.
Première contrainte, c'est recettes. Les autres collectivités ne sont pas dans cette situation de contrainte, puisqu'elles bénéficient, elles, de recettes qui sont dynamiques.
Et la meilleure preuve, que ce n'est pas parce que nous serions des incapables que nous devons faire face à ce déficit de recettes, c'est la situation dramatique des 100 départements de France.
Mais je vais y revenir avec les comparaisons.
Deuxième contrainte, très spécifique au département des Bouches-du-Rhône, c'est que les dépenses sociales, les dépenses de la solidarité, je suppose que personne ne viendrait nous demander de réduire.
Elles représentent 54% des dépenses de fonctionnement en moyenne pour les départements de France et 63% dans les Bouches-du-Rhône.
C'est-à-dire que nous consacrons 63% des dépenses de fonctionnement à la solidarité quand c'est 54% pour la moyenne des autres départements.
Et pourquoi ? Parce que nous avons dans ce département, compte tenu de la situation de sa ville-centre, un taux de pauvreté et de chômage qui oblige à avoir beaucoup plus de dépenses de solidarité.
Mais c'est évidemment une contrainte qui pèse durement sur le budget départemental.
Alors j'ai entendu aussi qu'on aurait fait exploser le nombre d'agents du département, les mêmes qui d'ailleurs à la première poussée de fièvre sociale nous demandent d'embaucher ici, là et ailleurs à tour de bras.
Alors je me suis dit, ça a dû m'échapper, j'ai dû laisser filer un truc sûrement, ça peut arriver, pas infaillible contrairement à d'autres.
Et donc je vais aller regarder les comparatifs des taux de dépense des départements, la moyenne par habitant des dépenses pour le personnel en 2024.
Alors en 2024, la moyenne des départements de France, c'est 218 euros par habitant de dépense pour le personnel. Pardon, je recommence.
Pour les départements, la moyenne des départements, c'est 226 euros par habitant. Dans les Bouches-du-Rhône, c'est 218 euros par habitant.
C'est-à-dire que nous dépensons moins ici pour notre personnel que la moyenne de tous les départements de France.
Donc nous avons un ratio qui est beaucoup plus efficace que la moyenne des départements de France.
Alors voilà pour quelques chiffres, quelques contraintes, quelques éléments qui me semblent démontrer que les choses sont sous contrôle
et que nous tenons plutôt bien, comme le disait la présidente, dans une tempête à nul autre pareil, la situation des finances départementales.
Et pour finir, je suis allé voir finalement ce qu'est la note finale en réalité, la moyenne, pour rester dans la comparaison du bulletin de notes, c'est-à-dire l'épargne brute et l'épargne nette.
Et je suis allé nous comparer aux 23, avec nous ça fait 24, départements de la Strat, c'est-à-dire les départements de plus d'un million d'habitants.
Alors, s'agissant de l'épargne brute, sur ces 23 départements, on a sorti Paris, parce que c'est une situation particulière, et le Rhône, parce que c'est une situation aussi particulière, compte tenu de l'existence d'une métropole qui prend pratiquement tout le département, sauf sa partie extrêmement rurale.
Eh bien, par rapport à ces 23 départements, 10 départements font moins bien que nous en matière d'épargne brute. Donc, on est dans la moyenne, on n'est pas si nul que ça.
Ne lancez pas, si vous voulez, on peut faire le débat, on peut prendre les chiffres, un par un. Un par un. Allez, respirez. C'est désagréable. Je sais que c'est désagréable d'entendre la vérité.
Quand on a un contradicteur, c'est plus facile de balancer des trucs comme ça quand personne n'est en mesure de vous donner la réalité des chiffres, mais vous allez devoir souffrir jusqu'au bout.
Mais je n'en doute pas, et avec un talent et une connaissance des problèmes qui va sûrement nous laisser pantois.
Bref, après l'épargne brute, on va passer à l'épargne nette. Il y a 9 départements de ces 23 qui font moins bien que nous.
Il y en a plusieurs, 9 également d'ailleurs, qui sont en épargne nette négative. Alors je suis allé un peu regarder ces départements lesquels c'était.
J'ai dit, nous on est tellement mauvais, il y en a 10 qui sont plus mauvais que nous. Qui sait quoi ? Alors on a les champions du monde.
La Gironde, qui vient de voter une DM2 qui aboutit à un budget 2025 déficitaire à hauteur de 100 millions d'euros.
La Gironde, parce que ça a de spécifique, c'est un département comme les autres, c'est le 6ème de France, très comparable au nôtre, qui ne me paraît pas être un département par nature très pauvre.
Il me semble qu'il y a là-bas une spécialité qui fonctionne plutôt bien.
6ème département de France, budget 2025, déficitaire 100 millions d'euros.
Résultat, processus CRC préfecture, c'est en gros la préfecture qui va imposer des économies si elles ne sont pas appliquées, mise sous tutelle.
Le département de la Gironde est dirigé par un élu socialiste.
Autre exemple, c'est une donnée objective là aussi, le département du Pas-de-Calais, qui est aussi dirigé par un élu socialiste.
Ça prouve qu'ils ont encore plein de départements, c'est bien. Pas-de-Calais, épargne nette négative, 66 millions d'euros.
Héros, département de l'Héros, pas si loin d'ici, est aussi dirigé par un élu socialiste.
Épargne nette négative, 48 millions d'euros.
Voilà mes chers collègues, il y en a 9, je pourrais les égrener, ils ne sont pas tous socialistes les 9, mais je crois que c'est 8.
Et donc, la réalité que je veux vous démontrer mes chers collègues, c'est que tous les départements de France sont dans une situation financière extrêmement difficile.
Pour des raisons strictement objectives et exogènes à la direction de ces départements, qu'ils soient de gauche, de droite, du centre ou d'ailleurs.
Et que face à cette extrême difficulté, bien entendu les choses ne sont pas faciles. Et bien entendu vous ne pouvez pas présenter une situation financière dont vous seriez parfaitement heureux.
Mais que nous tenons les choses, nous tenons le cap, nous le gérons au plus près sous l'autorité de la présidente et avec une administration sous l'autorité du directeur général des services qui est extrêmement rigoureuse, extrêmement appliquée, extrêmement compétente.
Et que donc on gère au jour le jour avec l'objectif d'éviter ce qu'il est appelé en Gironde une trajectoire financière hors de contrôle parce que nous voulons continuer à faire face à nos dépenses obligatoires, nous voulons continuer à mener quelques politiques facultatives indispensables à nos habitants et nous voulons continuer à investir.
Et donc, face à toutes ces difficultés, on gère et on s'applique au plus près.
Comme je veux être objectif.
On va voir si vous êtes en mesure de donner des choses différentes.
C'est sûr que nous, on n'a pas la possibilité d'augmenter les impôts.
Donc déjà, par rapport aux communes, c'est plus difficile.
Et c'est vrai que nous non plus, jusqu'à présent, le tribunal administratif n'a pas annulé notre budget.
Donc je veux bien qu'on soit les plus mauvais des mauvais, mais nous, on n'augmente pas les impôts, on ne se fait pas annuler notre budget.
Là aussi, quand je me regarde, je doute. Quand je me compare, je me rassure.
Allez, laissez-moi terminer, s'il vous plaît, mes chers collègues de l'opposition.
La présidente l'a dit tout à l'heure, à la fin de l'année, après la DM2 du budget 2025, nous avons une capacité de désendettement qui est à 18 ans et demi.
C'est trop. Et c'est un peu plus que la moyenne des départements de la Strat.
J'espère, allez, j'allais dire je crois, j'espère et je crois qu'au compte administratif, nous serons revenus aux alentours de 15 années et avec un objectif, 2026-2027, entre 12 et 14 années, qui sont des moyennes tout à fait raisonnables et acceptables.
Pour cela, nous allons continuer notamment à prendre des décisions sur l'investissement qui nous permettent d'atteindre cet objectif, étant précisé que sur le fonctionnement, les efforts ont déjà été faits depuis 3 ans et j'en remercie l'ensemble des conseillers départementaux en charge de délégation qui ont compris la nécessité de cet objectif et qui l'ont appliqué.
De dire à une association, on va réduire votre subvention, de dire à un élu, on va retarder d'un an ou deux tel ou tel projet.
Vous l'avez fait et c'est la raison pour laquelle nous arrivons à ce résultat.
Voilà mes chers collègues ce qu'il en est de la réalité objective des finances du département.
Comme tous les budgets départementaux, c'est difficile, les facteurs de contrainte sont rudes,
mais nous tenons le cap et nous continuerons à le tenir.
Merci M. Moraine.
J'ai les interventions de M. Diodezer, de Mme Audrey Garino et de M. Quinzandian.
Pas d'autres interventions pour l'instant ?
Oui, M. De Cala après, bien sûr, pour clôturer.
M. Diodezer, vous avez la parole.
Oui, juste un petit mot. Merci Mme la Présidente, M. le Vice-président délégué aux finances.
M. Moraine, vous avez défendu avec beaucoup de talent et beaucoup de brio, avec le talent qui est le vôtre,
vous avez défendu votre client, le département, et vous avez trouvé beaucoup d'indicateurs, de comparaisons,
qui mettaient en avant les bons résultats du département. Mais moi, je voudrais juste rappeler quand même ce que j'avais déjà dit la dernière fois.
Lors d'une intervention, je m'étais inquiété sur l'augmentation continue, l'augmentation linéaire de la dette du département.
Je vous avais même sorti ce chiffre de 242% d'augmentation en 10 ans. Je me souviens que vous aviez écarquillé les yeux,
ce qui m'avait amené à devoir justifier mes chiffres. Finalement, ce chiffre a été repris d'ailleurs par la presse, par la Provence, pour ne pas le citer.
Ils ont même trouvé 244% d'augmentation. C'est ça qui nous inquiète. Au-delà de tous les comparateurs, les indicateurs que l'on peut trouver, c'est cette augmentation de la dette qui est continue, qui est linéaire.
Et moi non plus, vous savez, comme vous l'avez fait très humblement, M. Morin, moi non plus, je ne prétends pas avoir la science infuse et être le premier de la classe.
Mais lorsqu'on voit que cette augmentation, on n'a pas des pics avec des bonnes années, des années un peu moins bonnes, on a une augmentation qui est continue, qui est linéaire depuis dix ans.
Et donc, il n'y a pas besoin de sortir de Polytechnique pour comprendre que si cet endettement, cette augmentation linéaire et continue de notre endettement continue comme ça, on va dans le mur.
S'il n'y a pas un infléchissement qui est fait à un moment ou à un autre, on court à la catastrophe.
Après, je comprends évidemment qu'il y a des contraintes et vous les avez très bien expliquées, mais on est mis devant une situation, devant un fait qui est ce qu'il est.
Si on n'infléchit pas à la dette du département, qui a quadruplé en 10 ans, notre collectivité va à la banqueroute.
Ça, c'est un fait et vous pouvez trouver tous les arguments que vous voulez. C'est comme ça.
Je tenais quand même à le rappeler. Après, on pourrait rentrer dans les détails de cet EDM.
Je note qu'il y a 17 millions d'euros d'augmentation dans le secteur de l'enfance et de la famille.
Une augmentation qui est liée à l'augmentation du nombre de majeurs et de mineurs confiés à l'aide sociale à l'enfance.
Une aide sociale à l'enfance qui connaît la presse en effet écho de gros dysfonctionnements.
Je ne vais pas y revenir. Mais voilà une aide sociale à l'enfance qui est de nouveau saturée par l'arrivée massive de migrants, de faux mineurs que le département doit prendre en charge.
J'ai été hier à l'évacuation de la Toursée au parc Corot. C'est hallucinant.
Donc là aussi, ce n'est pas forcément des compétences du département, mais il faudrait qu'au niveau national, on arrête de soutenir cette folle politique d'immigration qui entraîne une submersion migratoire de notre pays et qui entraîne des saturations de notre dispositif d'aide sociale à l'enfance.
Je vous remercie.
Madame Audrey Garineau.
Merci Madame la Présidente. Monsieur le rapporteur général du budget, mes chers collègues, j'ai longuement et attentivement écouté les propos d'un autre rapporteur général du budget qui a produit un plaidoyer,
un plaidoyer effectivement très conséquent et fait de beaucoup de comparaisons. Je ne sais pas d'ailleurs s'il était destiné davantage à votre opposition qu'à la presse, puisque vous sembliez davantage répondre à un article
de presse récent qu'à des propos que nous n'avons pas encore tenus, même si peut-être vous les anticipez, je ne sais pas. Et j'en ressors totalement rassuré. Finalement, tout va bien.
Pourquoi on s'inquiète ? Pourquoi cette inquiétude est faite ? Pourquoi cette expertise qui a été portée par la presse, par des élus, par le mouvement associatif qui a encore manifesté
la semaine dernière pour exprimer toute son inquiétude quant aux coupes budgétaires auxquelles il devait le faire face ? Tout ça n'est pas vrai. Tout ça n'existe pas. Et finalement, tout va bien.
Donc je vous ressors rasséréné de ce débat. Vraiment, je vous en remercie. Et donc le débat sur la DM2, finalement, est un débat presque anecdotique à l'aune du grand déroulé que vous venez de faire,
qui n'avait quelque part que peu de rapport avec cette DM. Pour autant, lors du vote du budget de l'année dernière, nous avons eu un débat assez long, pour le coup,
et assez conséquent également, dans lesquels de nombreuses coupes avaient été effectuées au sein des budgets d'un certain nombre de délégations,
mais au sens large dans le budget du Conseil départemental, qui était pour nous un budget, je vous l'avais dit, de renoncement, un budget d'austérité, évidemment,
et malheureusement, mais peut-être sûrement, je me trompe moi aussi, parce que je ne sais pas vraiment lire les rapports,
cette DM s'inscrit dans ce budget, tout simplement, lorsqu'elle témoigne d'une même logique, lorsqu'on regarde le rapport que vous nous avez présenté,
avec des coupes budgétaires, par exemple, qui touchent les politiques de proximité ou de vivre ensemble,
nous ne pouvons voir qu'une forme de continuité avec ces budgets qui étaient déjà à la baisse, vous l'évoquez dans votre rapport,
moins 1,7 million d'euros pour le secteur cadre de vie, avec une baisse de 600 000 euros des subventions allouées au sport,
400 000 euros à la culture ou en sorte 600 000 euros à la jeunesse. Ces baisses, je le disais, s'inscrivent dans un contexte global,
puisqu'au BP, sur ces mêmes budgets, 1,8 million d'euros en moins sur le budget de la culture, 2 millions sur celui du sport ou 1,4 million sur celui de la jeunesse.
Une véritable saignée, donc involontaire, à défaut d'être véritablement assumée, venant, j'imagine, mais certainement que je me trompe aussi,
tenter de rattraper la dégradation express des finances du département et l'explosion de la dette dont la presse a rendu compte
et à laquelle votre gestion et vos choix nous ont conduit.
Les politiques culturelles, les politiques sportives et en faveur de la jeunesse devraient pourtant être renforcées,
tant elles sont indispensables dans le monde dans lequel nous vivons pour maintenir et pour développer le lien social.
En réduisant une nouvelle fois ces budgets, vous fragilisez directement les acteurs associatifs locaux et avec eux les piliers de la vie associative et sociale.
Notre tissu associatif est quelque chose de merveilleux, un bien commun qui nous rend fiers et qui ne doit pas être sacrifié par les coupes budgétaires.
Ces termes ne sont pas le mien, ils sont ceux de Claire Toury, présidente du mouvement associatif et membre du Césaire.
Mouvement associatif qui, vous l'avez constaté, je le pense, s'est mobilisé partout en France le 11 octobre dernier,
et notamment à Marseille, avec le mot d'orne, ça ne tient plus.
Pour tirer la sonnette d'alarme sur l'extrême fragilité des associations de nos territoires,
dont trois quarts sont menacés de fermeture ou de licenciement et ne pourront donc plus faire face à leurs actions.
En faisant le choix de renier de fac-fonds, continue les subventions aux associations de proximité,
vous menacez ces emplois, vous découragez l'engagement de milliers de bénévoles
et vous sacrifiez des actions et des projets qui bénéficient à de dizaines de milliers d'habitants de nos territoires.
C'est un très mauvais signal envoyé à toutes celles et ceux qui font exister
et qui tentent de faire exister le vivre ensemble dans nos quartiers et dans nos communes.
Et alors même, et j'en suis désolé que votre gestion financière est unanimement reconnue comme particulièrement défaillante,
avec une augmentation, ça a été rappelé, de 244% de la dette en 10 ans,
vous continuez donc à prôner des mesures austéritaires qui ciblent prioritairement nos concitoyens les plus vulnérables.
Et sur ce sujet, je renouvelle ma demande de précision quant à l'évolution du nombre d'allocataires du RSA
dans notre département parce que nous apprenons au détour de cette DM2
que le nombre de locataires aurait baissé de près de 4000 au premier semestre de l'année 2025.
Ce chiffre est conséquent et évidemment il nous interpelle.
Combien ont réellement retrouvé un emploi, une activité professionnelle pérenne dans ces 4000 ?
Combien ont été radiés administrativement avec les conséquences que nous pouvons imaginer sur leur quotidien déjà si difficile ?
Quel est le coût réel des mesures de contrôle et de sanctions que vous avez instaurées ?
Madame la Présidente, Monsieur le rapporteur général du budget,
les habitants de nos territoires ne sont pas des variables d'ajustement qui permettraient d'équilibrer vos comptes publics
parce que vos défaillances et vos choix politiques sont grandement fragilisés.
Dans le contexte de crise économique, sociale et politique que nous traversons,
les collectivités doivent et nous devons plus que jamais proposer une autre politique avec l'humain comme objectif,
la proximité comme méthode et la solidarité comme boussole.
Et j'entends que si ces budgets augmentaient, ils ne sont pas que le fait de la grande pauvreté qui frappe la ville de Marseille.
Je vous ai bien entendu, M. Moren.
Évidemment, vous l'aurez compris, nous votrons contre cette décision modificative.
Je vous remercie.
Merci Madame la Présidente.
Maître Moren, vous savez, en préambule, lorsque je rentrais chez moi, que j'étais lycéen et que je
rentrais avec un 5 sur 20 à un devoir surveillé, ma mère, pour me défendre, je disais souvent
« Mais maman, tu sais, j'ai des copains, ils ont eu 4 et ils ont eu 3. » Et ma mère, elle
me répondait à juste titre « Tu sais, mon fils, regarde toujours ceux qui sont au-dessus
de toi et pas seulement ceux qui sont en dessous pour te rassurer et te réconforter.
Je serai tenté aujourd'hui, Maître Moren, de vous renvoyer ce conseil de ma mère lorsque
j'étais encore lycéen. » Mais bon, chers collègues, Madame la Présidente, lors de la
présentation du compte administratif 2024, en juin dernier, notre groupe avait pris la
parole pour alerter solennellement sur la trajectoire budgétaire inquiétante de notre département.
Nous l'avions dit alors, et les chiffres le confirment aujourd'hui, pour la première
fois le département des Bouches-du-Rhône affiche une épargne nette négative. Cela
veut dire une chose très simple, notre collectivité n'a plus la capacité d'auto-financer ses projets.
Une telle situation n'est pas le signe d'une gestion rigoureuse, mais bien celui d'un essoufflement
financier inquiétant qui trahit des années d'arbitrage politique hasardeux, centré davantage
sur la communication que sur une véritable stratégie d'investissement au service des
habitants. Nous ne sommes pas les seuls à le dire. L'Observatoire des finances et de
la gestion publique locale, dans son dernier rapport, a tiré la sonnette d'alarme. Les
Bouches-du-Rhône sont désormais le département le plus endetté de France. Il y a maintenant
plus d'une dizaine d'années, c'était l'inverse, Madame la Présidente, et lorsque
la presse nationale relaie de tels constats, c'est qu'il ne s'agit plus d'un simple
désaccord politique, c'est un véritable signal d'alerte institutionnel. Si cette tendance
devait se confirmer lors du compte administratif 2025, alors oui, notre institution s'exposerait
à de très graves conséquences. L'endettement ne se résorbe pas par des slogans, ni par
des artifices comptables, mais par une réorientation claire de la dépense publique vers l'investissement
utile, social, écologique et solidaire. Nous voulons que ce département retrouve sa capacité
d'action, nous voulons un budget qui prépare l'avenir, qui protège les plus fragiles,
qui soutienne les territoires ruraux, les jeunes, les associations et qui fasse des transitions
sociales et écologiques une priorité et non pas une variable d'ajustement. Pour toutes
ces raisons, nous nous abstiendrons aujourd'hui, non par indifférence, mais par responsabilité,
parce que dans cette période troublée, nous refusons de cautionner une gestion budgétaire
hasardeuse, tout en laissant à la majorité l'opportunité de corriger le cap avant qu'il
ne soit trop tard. Nous resterons vigilants et exigeants au service des Bouches-du-Rhône
et de leurs habitants. Je vous remercie.
Merci Madame la Présidente. Je voulais répondre à M. Dudizière parce qu'il y a des choses
qui me semblent intolérables à entendre. Partout en Europe, que ce soit dans les territoires
ruraux, que ce soit dans les zones industrielles, que ce soit dans le domaine des services,
il y a partout une pénurie de main-d'oeuvre criante. Tout le monde pleure pour embaucher,
pour s'occuper de nos personnes âgées, de nos malades ou de nos enfants. Donc oui,
à moins de vouloir revenir à la France des années 50, de remettre les femmes à la maison,
de supprimer l'avortement, de supprimer la contraception. Les Européens ne font plus assez d'enfants. C'est un constat.
Donc même en Italie, votre alliée d'extrême droite l'a bien compris en régularisant des centaines de milliers de migrants
et elle s'apprête encore à le faire l'année prochaine.
Donc notre rôle d'élu est de dire la vérité à nos concitoyens et de ne pas rester dans des postures qui sont des mensonges.
Nous devons agir en responsabilité, ça ne veut pas dire être naïf, ça ne veut pas dire accepter n'importe qui sur nos territoires,
mais je pense qu'il faut parler plutôt de politique d'intégration responsable et ferme
et arrêter de faire croire que les frontières de l'Europe et de notre pays vont se fermer de manière close et définitive.
On est sur la décision modificative, on n'est pas sur la problématique migratoire.
Donc, M. De Cala, vous avez la parole, et seul M. De Cala a la parole.
Merci, Mme la Présidente.
J'ai écouté, après avoir entendu effectivement M. Moraine,
présenter très clairement les équilibres qu'il a fallu trouver dans le cadre de cette DM2
pour le budget de notre institution,
que certains groupes dans cet hémicycle étaient capables de nous reprocher tout et son contraire.
On ne peut pas d'un côté dénoncer un budget qui serait d'austérité et de renoncement
et de l'autre nous reprocher de trop investir.
L'équilibre tel qu'il a été trouvé est plutôt encourageant.
On ne peut pas faire comme si ces dernières années, ou du moins depuis le début de ce mandat,
notre institution n'avait pas joué son rôle d'amortisseur de crise,
c'est déjà dans la crise sanitaire que nous avons connue à partir de 2021.
Et avant cela, avant même le début de ce mandat, notre institution joue son rôle à plein.
Yves Moraine l'a rappelé, plus de la moitié des dépenses de notre département
est consacrée aux dépenses sociales qui sont au cœur effectivement de nos prérogatives
et continuera à le faire, ce qui a des conséquences budgétaires non négligeables.
Et cela a été rappelé aussi par M. Moraine, ça concerne tous les départements de France.
A côté de ça, le département, au-delà de protéger les plus fragiles, au-delà de mettre l'humain au cœur de son action,
continue à investir pour nos collèges.
Cela a été encore l'objet d'une délibération au cours de cette séance.
D'investir aussi pour nos communes.
Et c'est tout à son honneur parce que nous en avons des besoins sur l'ensemble de nos territoires,
que ce soit à Marseille et dans le reste du département.
Et il faut continuer à agir ainsi, continuer à jouer ce rôle d'amortisseur de crise.
Et nous en connaissons une encore aujourd'hui, qu'elle soit sur le plan institutionnel et social.
Et continuer à soutenir l'économie locale, parce qu'il faut le rappeler, un euro investi par le département,
c'est 5 euros qu'on injecte dans l'économie locale à l'échelle de nos territoires, et c'est important.
Donc on a toute confiance pour qu'effectivement l'ensemble de ces indicateurs,
sans que nous ayons à faire des choix qui seraient plus difficiles à faire comme l'ont fait d'autres départements ailleurs,
qui renoncent à assumer des responsabilités qui ne font pas partie du champ des compétences obligatoires des départements,
et c'est tout l'enjeu de ce débat budgétaire.
Merci pour le travail qui a été réalisé, Madame la Présidente, par la délégation aux finances et l'ensemble des équipes du département,
pour qu'on puisse avoir ce cap sans renoncer à toute l'ambition de notre institution pour son territoire.
Merci Monsieur Dekela.
Monsieur Morenne, quelques réponses.
Quelques mots, Madame la Présidente. Je n'ai pas entendu dans les interventions des collègues de l'opposition de contestation de la présentation que j'ai faite.
Je n'avais pas spécialement envie de répondre ce matin à des articles de presse. J'avais envie d'éclairer un débat par rapport à
des déclarations de responsables de l'opposition qui ont été faites dans la presse. Je débat avec l'opposition, pas avec la presse qui écrit ce qu'elle veut.
Et c'est heureux comme cela. Quelques observations brèves. M. Dudieuzer, la dette est importante. Je n'ai jamais contesté qu'elle ait augmenté dans les proportions que vous indiquez.
De tête, elle devait être aux alentours de 400 ou 450 millions en 2015. Elle sera aux alentours de 2,2 milliards à l'issue du CA 2025. Les proportions, ce sont celles-là à quelque chose près.
Elle a augmenté. Elle a augmenté parce que nos charges obligatoires ont augmenté. En même temps, nos recettes ont été restreintes. L'État ne compense pas.
Ce n'est pas moi qui le dis. Vous prenez les interventions de tous les rapporteurs du budget de tous les départements de France et vous prenez les déclarations de l'Association des départements de France, qui est dirigée par la droite et par la gauche, ils disent ce que je dis.
Donc voilà, je n'invente rien. C'est une réalité objective. Et il va y avoir une discussion, quand on aura un gouvernement un peu pérenne, sur l'organisation des finances des départements,
parce que ce n'est pas tenable à long terme comme ça pour les 100 départements de France, pas pour les Bouches-du-Rhône.
Pour autant, bien entendu, il faudra un infléchissement. La dette ne peut pas augmenter indéfiniment.
J'en suis le premier conscient, et c'est à cela qu'on s'attèle pour les années qui viennent. C'est une évidence.
Deuxième intervenante, Mme Garineau. J'avais remarqué que vous m'aviez écouté attentivement,
mais j'ai toujours, et calmement, avec respect, mais justement, je n'ai jamais dit que tout allait bien.
Je n'ai cessé de dire que c'est dur, c'est difficile, c'est compliqué.
On est dans une machine à laver de coûts qu'on reçoit. Un jour, l'augmentation des taux d'intérêt, le lendemain, l'augmentation des fluides,
la fois d'après le Ségur, qui est compensé grosso modo seulement par moitié par l'État, le coût d'après la baisse des MTO, c'est dur.
Donc je ne dis pas que tout va bien, c'est difficile, simplement on fait face et on s'organise.
Là où je rejoins le président de Calas sur le caractère un peu incohérent de la colonne vertébrale de votre intervention,
c'est qu'on ne peut pas nous reprocher à la fois la dette et de faire des économies.
Je veux dire, il y a un moment, il faut faire des choix dans la critique et oui, nous faisons des économies
parce qu'on ne peut pas laisser filer les dépenses de fonctionnement tant que nos recettes sont à ce point contraintes.
Et le choix de l'investissement, je vous ai expliqué les raisons pour lesquelles nous le faisions.
C'est une différence de fond parfaitement noble entre nous.
Vous privilégiez le fonctionnement, nous privilégions l'investissement.
Monsieur Kazandian, votre maman est sage.
Votre maman est sage, c'est souvent le cas des mamans d'ailleurs.
Ce que j'ai voulu montrer, c'est pas qu'il fallait essayer de se rassurer en regardant les plus mauvais élèves que nous.
Ce que j'ai voulu montrer, c'est que la moyenne des départements comparables faisait sur la plupart des items qui permettent de juger un budget moins bien que nous.
J'aurais pu citer encore le taux moyen de la dette qui est meilleur dans les Bouches-du-Rhône que dans les autres départements, ce qui déjà en soi démontre la grande qualité de l'équipe des finances de ce département,
je parle des fonctionnaires, mais qui en plus démontre que les opérateurs financiers font confiance au département puisqu'ils continuent à lui prêter à des taux raisonnables
et meilleurs que ceux de la moyenne des départements. Je vous reprends seulement sur un point, M. Kazanjan, qui est inexact et qui est facilement vérifiable.
Non, l'épargne nette du département des Boucheron au budget 2025 n'est pas négative, elle était à zéro au budget primitif, elle est à 5 millions en positif après l'ADM2
et nos projections sont sur une épargne nette positive au compte administratif à 35-40 millions d'euros,
ce qui là aussi, quand on va se lancer au jeu de comparaison, démontre qu'on fera non seulement mieux, mais probablement beaucoup mieux que la moyenne des départements de la Strat.
Reste un élément que nous ne contestons pas, que je pensais avoir assumé et expliqué, qui est l'importance de la dette,
que nous avons décidé d'assumer parce que c'était ou ça, ou face à l'augmentation des dépenses et à la restriction des recettes,
renoncer à investir. Nous n'avons pas voulu renoncer à investir, mais dans les deux ans qui viennent,
il s'ouvrira une autre phase, sauf qu'il y a un changement majeur dans l'organisation des finances des départements de France,
qui nous conduira effectivement à cet infléchissement de la dette auquel vous appeliez M. Dudieuzère.
Merci M. Morenne pour ces explications et ces réponses.
Alors une décision modificative, c'est le moment où on arrive à faire un rééquilibrage par rapport au budget.
Donc effectivement, là ce rééquilibrage est très léger, tout simplement parce que nous avons une gestion financière qui est très stricte
et qui permet avec un budget qui a été très bien travaillé de pouvoir modifier à la marge éventuellement ce qu'il se passe.
Alors Madame Garino, oui vous avez raison, il y a eu des baisses à certains endroits,
mais ce sont des baisses qui sont dues à des manifestations qui n'ont pas eu lieu.
Et oui, notamment sur les sports avec la disparition de l'Open 13.
Donc effectivement, là-dessus, nous avons des marges de manœuvre qui sont données pour permettre justement de ne pas baisser les autres politiques facultatives
que nous avons au niveau du département des Bouches-de-Rhône, où la culture et le sport, comme je le dis régulièrement, sont indispensables.
Et le travail qui est fait par les bénévoles est mis en avant régulièrement.
Et je vous invite à venir au mois de décembre à la remise des médailles aux bénévoles, le jour de la journée des bénévoles justement,
pour les remercier du travail remarquable qu'ils font au quotidien pour nos habitants.
Donc c'est un ajustement logique et je regrette que ce type de manifestation qui était soutenue par le Conseil départemental,
le Conseil général avant depuis très longtemps, comme l'Open 13, est disparu de notre département
parce que ce sont des manifestations qui effectivement faisaient rayonner et faisaient travailler sur l'attractivité de notre territoire.
Donc c'est malheureux, mais effectivement, ça nous permet de voir les choses de manière légèrement différente.
Sur le principe, M. Moren a raison, M. Diodésert, vous revenez toujours systématiquement sur les MNA.
Moi, pour l'instant, je n'ai pas vu de loi à Lisio.
Donc peut-être s'il y avait une loi à Lisio, je crois qu'il est député, peut-être qu'à ce moment-là, ça pourrait réguler,
puisque vous êtes extrêmement proactif sur ce sujet-là, donc on est tout à fait étonné que vous puissiez, d'un côté, dire qu'il n'en faut plus,
c'est une obligation légale, où effectivement, les services de la jeunesse et de l'enfance sont très à cheval sur la gestion et la détermination de la minorité et de la majorité.
Donc nous sommes extrêmement attentifs à cela.
Il peut y avoir dans les mailles du filet quelques personnes qui passent,
mais l'ensemble des opérateurs qui sont à nos côtés pour justement déterminer la minorité des enfants travaillent de manière remarquable.
Ce ne sont pas des choses faciles à faire et elles le font très bien.
Donc quand on aura la loi Alizio, à ce moment-là, on pourra en rediscuter, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.
Vous avez raison, M. Kazanjian, il faut toujours regarder, et vous savez que j'aime beaucoup votre maman, elle a raison, mais il faut toujours regarder vers le haut.
Effectivement, nous avons fait un choix qui est différent du vôtre, qui est différent de celui de Mme Garino, et je respecte votre vision parce qu'elle est différente de la nôtre et elle peut tout à fait s'expliquer.
Nous avons fait un choix de faire une dette d'investissement et pas une dette de fonctionnement.
Je pense que c'est là où il y a une très grosse différence entre la vision de certains et d'autres et l'interprétation également.
Oui, nous avons changé le visage de ce département.
Oui, nous avons considéré qu'il était très important de pouvoir permettre à chacun des habitants de ce territoire, à chacun des maires de ces communes,
de pouvoir avoir la possibilité, lorsqu'ils étaient volontaires, lorsqu'ils avaient envie de transformer leur territoire, lorsqu'ils avaient des projets concrets et réels,
de pouvoir refaire leurs stades, de pouvoir refaire leurs écoles, de pouvoir refaire leurs équipements.
Et nombreux sont également conseillers départementaux et peuvent en attester parce qu'effectivement, nous avons changé le visage de ce département.
Et il est exact que nous essayons aujourd'hui de réduire cette dette et nous y arrivons, malgré peut-être le fait que ça peut contrarier certains.
Mais effectivement, nous arrivons à infléchir cette trajectoire qui est une trajectoire qui doit être effectivement dans un sens qui va aller dans le sens de la baisse.
Et c'est la raison pour laquelle, et je voulais garder ça pour la fin, je voulais remercier le DGS, remercier les services finances parce que c'est pas facile.
Parce qu'effectivement, et remercier l'ensemble des élus qui ont des délégations, parce que c'est pas facile de dire qu'il faut faire de la gestion et qu'il faut regarder le moindre euro,
où est-ce qu'il va, et savoir s'il va bien à la bonne destination, au bon endroit, à la bonne action, qui a une influence sur nos habitants.
Et c'est sous la main de maître Moraine qui fait ça avec beaucoup de précision et qui fait ça avec beaucoup de compétences.
Vous savez, M. de Dezer, maître Moraine, on peut l'appeler maître Moraine, oui, il a un métier, c'est pas un alimentaire, comme certains d'entre vous, et que c'est chez vous.
Et lui, il a effectivement la volonté de bien faire, et de bien faire pour ce territoire.
Donc moi, je voulais le remercier profondément de son action, du travail qu'il fait au service du département,
effectivement de son éloquence, qui est un exemple pour chacun et chacune d'entre nous,
et surtout lui dire que c'est pas facile comme rôle, parce qu'il est un peu entre le marteau et l'enclume,
il a les élus d'un côté qui lui disent « moi j'aimerais bien un petit peu plus »,
et puis derrière les services qui lui disent « il faut faire beaucoup moins ».
Et donc il arrive à manœuvrer pour pouvoir arriver à une DM2 qui est une DM2 d'ajustement,
et cette DM2 d'ajustement qui est très fidèle par rapport au niveau du budget,
et c'est important pour nous, avec un taux d'exécution qui est un très bon taux d'exécution,
et avec surtout un taux d'investissement qui nous permet d'être fiers du bilan du département,
que nous avons d'ailleurs partagé ensemble au mois de juin,
lorsque nous avons fait le bilan de mi-mandat du département,
parce que nous n'avons pas honte de nos actions,
et je crois que c'est important de pouvoir rendre compte à nos populations,
et ceux et celles qui ont participé ont bien vu l'investissement du département pour l'ensemble de nos habitants.
Aujourd'hui, on va passer au vote, bien sûr, de la DM2,
mais je voulais dire un grand merci au service des finances, un grand merci aux élus,
et un grand merci à Maître Moraine.
Alors, nous allons passer au vote.
Qui vote contre ?
C'est noté.
Contre ?
D'accord.
Qui s'abstient ?
C'est noté.
Donc, l'ADM2 est adopté.
Maître Moraine, vous avez la parole sur le 12.
Merci, Madame la Présidente.
Merci pour vos mots à mon endroit.
Vous avez en tout cas parfaitement bien fait
de saluer la compétence de la Direction générale des services
et du service des finances du département.
Vraiment, leur réactivité, leur connaissance des sujets,
leur agilité intellectuelle allège,
la lourde tâche que vous m'avez confiée.
Je m'associe vraiment aux félicitations envers eux.
Ils les méritent vraiment, vraiment.
Rapport numéro 12, c'est la décision modificative numéro 2.
Là, on va égrener les décisions modificatives 2
pour les budgets annexes au budget départemental.
Ici, il s'agit du centre médico-psycho-pédagogique départemental.
Merci. Y a-t-il des observations sur ce rapport ?
Pas d'observation, donc on va passer au vote.
Qui vote contre ?
Qui s'abstient ?
Donc, il est adopté.
Sur le rapport numéro 13.
Décision modificative numéro 2, 2025,
pour la DIMEF, la direction des maisons de l'enfance et de la famille.
Très bien. Y a-t-il des observations sur ce rapport ?
Oui. Madame Georgetti.
Madame la Présidente, M. le rapporteur général du budget, chers collègues.
C'est aussi en ma qualité de travail sociale que je saisis la balle au bond de l'examen de cette décision modificative
pour évoquer plus largement l'accueil et l'accompagnement des mineurs et jeunes majeurs de notre département.
En effet, comme le rapport numéro 5 nous en donne un instantané,
nous voyons encore de trop nombreux contentieux portant qui sur le refus de prise en charge dans le cadre du contrat jeune majeur,
qui sur les demandes de mise à l'abri.
La presse se fait régulièrement l'écho de situations qui nous émeuvent et nous désespèrent tant elles sont connues depuis de longues années.
Nous sommes sollicités par les agents et les travailleurs des structures d'accueil qui nous ont fait part de leur inquiétude sur l'avenir des enfants accueillis au sein des MEX du territoire.
La preuve en est encore aujourd'hui, ce matin devant le département, l'association des Matins Bleus qui manifeste.
Les placements non-exécutés ou les mesures éducatives qui tardent sont le lot quotidien des salariés, des familles, des enfants.
Cette embolie structurelle n'est pas une fatalité.
Les professionnels du secteur se montrent souvent pronts à collaborer en vue d'améliorer la prise en charge des enfants accompagnés et de leurs familles.
Ces mêmes professionnels doivent en plus jongler pour boucler ou allonger leur budget, raccourcir leur temps personnel pour visiter les familles, tant la cadence imposée est lourde.
C'est le cœur de leur mission qui est atteint.
Les responsabilités doivent bien entendu être partagées et celles de l'État est immenses.
Nous renouvelons nos inquiétudes quant à l'accueil, la qualité de l'accompagnement et le suivi des jeunes dans les structures de la DIMEF, comme les structures associatives qui connaissent les mêmes problématiques.
Nous aurons à cœur, au cours de l'élaboration du prochain budget, de veiller à ce que les besoins des enfants, de leurs familles et des salariés soient pris en compte.
Votre déclaration adressée aux Marseillaises et aux Marseillais soulignez votre engagement pour nos familles, nos aînés et nos enfants.
Alors engageons-nous pour les familles et les enfants bucorodaniens qui en ont le plus besoin. Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions ?
Pas d'autres interventions ?
Madame Amiel, vous voulez bien répondre à Madame Georgetti, s'il vous plaît.
Oui, Madame la Présidente, mes chers collègues, mesdames et messieurs.
Aujourd'hui, la politique publique déployée par notre collectivité assure la protection de 4 900 mineurs et jeunes confiés
et l'accompagnement éducatif pour plus de 5 600 mineurs et jeunes majeurs.
Ce sont donc plus de 11 000 enfants et leurs familles qui sont accompagnés par notre collectivité.
En 2016, le budget de la direction enfance-famille était de 197,2 millions.
En 2025, il était près de 285 millions d'euros, soit 45 % d'augmentation en 10 ans.
La majorité départementale, sous l'impulsion de sa présidente, poursuit une politique rigoureuse et volontariste du budget 2025,
puisque, comme nous venons de le voir, la décision modificative numéro 2 confirme cette ambition.
Le secteur de la solidarité, et plus particulièrement celui de l'enfance et de la famille, bénéficie d'un renforcement de 17,2 millions d'euros,
afin de répondre à l'augmentation du nombre d'enfants confiés, à l'accompagnement de l'évolution des coûts d'accueil dans les établissements,
et financer la revalorisation salariale du Ségur pour tous, à destination des professionnels de santé, et renforcer l'attractivité des métiers.
Ce budget permet donc de répondre aux besoins des publics, des responsabilités accrues de notre collectivité,
souvent par un état défaillant, et notamment aux besoins de placement des enfants confiés par décision de placement ordonnée par les magistrats.
Grâce à ce budget en évolution constante, le département dispose d'une offre étendue et diversifiée d'accueil des enfants,
adaptée aux singularités des publics et couvrant l'ensemble du territoire départemental.
En matière de prévention, notre collectivité délivre des aides financières ponctuelles aux familles
et œuvrent pour assurer des actions de prévention spécialisées auprès des publics vulnérables qui viennent compléter l'offre de placement.
Dans le cadre du contrat d'enfance, le département des Bouches-du-Rhône continue de s'inscrire dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de la protection de l'enfance.
La collectivité reconduira en décembre 2025 son engagement à travers la nouvelle contractualisation 2025-2027 qui aura trois axes majeurs.
Le département des Bouches-du-Rhône poursuivra ainsi ses actions au sein du CDPE, Comité départemental de la protection de l'enfance.
En 2025, cinq enjeux majeurs ont été identifiés.
L'attractivité des métiers, la commission des cas complexes, la lutte contre la prostitution des mineurs, la prévention de l'entrée dans les trafics et la prise en charge des MNA.
Pour conclure, conformément aux recommandations de l'Inspection générale des affaires sociales, l'IGAS, le département a mis en place en 2025 de nouvelles modalités de contrôle renforcées des structures d'accueil
afin de garantir aux enfants confiés des conditions d'accompagnement et d'hébergement adaptées à leurs besoins et à leur situation.
Merci.
Merci, Mme Amiel.
Sur ce rapport, Mme la Présidente, d'abord je veux m'associer à ma collègue et amie, Mme Amiel,
mais je n'ai pas entendu parler d'un élément qui est un élément qui fera date quand même,
c'est l'ouverture des berceaux à Fontaigneux.
Alors je suis sûr que dans les différents rapports, personne n'a pu disséquer ce temps aussi important que ça,
mais ici il y a mon collègue et amie Sébastien Gibrayel qui a une attention toute particulière pour le sport,
qui continue à l'avoir d'ailleurs, et je l'en remercie, et qui connaît bien ce territoire-là.
Quand j'écoutais notre collègue, je me suis dit quand même, la création de berceaux à Fontaigneux, c'est presque un délit d'audace.
C'est poursuivi par personne. Ça devrait être même quelque chose qui devrait être incitatif.
Et je me dis que ne pas souligner cet élément-là, ça me paraît quand même extrêmement surprenant.
Alors je voudrais quand même remercier et vous remercier, Madame la Présidente, parce qu'il y a une semaine de ça, avec nos collègues de Raid Aventure,
nous avons fait une manifestation avec les collégiens sur ce territoire-là.
Et puis nous avons eu le privilège, puisqu'il y a quand même un certain nombre de lits qui vont de zéro à trois ans,
à partager un temps sur Fontaineux, qui est un centre départemental sportif, un temps avec celles et ceux qui l'utilisent en termes de berceaux
et qui sont déjà pleins, ce qui pose la vraie question de la difficulté sociale de notre territoire.
Donc j'imagine que très vite, on va vous solliciter pour une extension nouvelle de ces différents berceaux.
Mais je voulais le souligner parce que mettre une pouponnière, mettre des berceaux dans un environnement de cette nature-là
qui répondait à ces enfants qui n'avaient pas de réceptacle, me paraît un élément qui est majeur
et qui mérite dans cette assemblée qui, des fois, en oublie l'essentiel de rappeler qu'à un moment donné,
nous avons une vingtaine de bouts de choux de 0 à 3 ans qui ont trouvé un toit de l'amour, de l'affection et des professionnels qui s'en occupent.
Voilà, je voulais vous le dire et vous remercier pour celles et ceux qui sont souvent sans voix,
mais qui quand même, parce qu'ils n'ont pas tous la chance d'avoir des parents, des familles,
et je viens moi à mon âge d'adopter une petite fille de deux ans, vous voyez, un tout petit bout de chou, deux ans,
qui malheureusement a perdu les êtres chers.
Donc je dis que créer des berceaux, créer des lieux de cette nature-là, ça honore la collectivité, ça vous honore,
et Mme Amiel, ça vous honore également. Merci Présidente.
Merci M. Rossy. Mme Grayon.
Oui, je voudrais juste rapidement faire part d'une réflexion personnelle au sujet du dossier que vous avez abordé des Matins Bleus,
et aussi à destination de la presse qui est présente aujourd'hui, mais j'ai été très étonnée personnellement de découvrir cet article dans la presse hier matin,
alors que j'ai sur mon canton, et même dans la rue en face de chez moi, un des lieux des Matins Bleus,
et donc de découvrir qu'un certain élu, M. Bompard, député, et d'autres députés, avaient été sollicités, avaient signé des pétitions à l'Assemblée nationale,
sans même que moi, la conseillère départementale du canton, ni ma collègue Mme Amiel, ni personne, ni aucun élu du département, n'aient été simplement sollicités pour un rendez-vous.
Alors, j'ai tendance à penser que ce dossier est extrêmement politisé. Absolument pas, madame. Je vous donne l'accès à ma boîte mail, si vous voulez.
Mais ni mon mail, ni rien, personne ne m'en a parlé. Et quand je vois une banderole devant chez moi, marquée « Enfants sans danger »,
mais en plus, là, on fait vraiment de la politique politicienne, parce que je vous rappelle que le forfait qui a été baissé, c'est celui des majeurs.
Donc là, on est une fois de plus en train de surfer sur des éléments de langage politique de la part de structures qui n'ont pas à faire de la politique.
Donc moi, je dis simplement, en tant que conseillère départementale impliquée, ouverte, qui reçoit les gens qui discutent, même quand je n'ai pas les mêmes avis qu'eux,
que j'aurais simplement aimé qu'au moins, avant de découvrir ça dans la Provence, on me fasse une demande de rendez-vous, un mail ou un courrier.
— Merci, Mme Amiel. — Oui, alors je vais rebondir. Effectivement, Mandy, merci. — Je crois que Mme Djembaé voulait parler, c'est ça, Mme ? — Ah, pardon. Alors après Mme Djembaé. — Non, non, allez-y, Mme Djembaé. Allez-y.
— Non, je voulais simplement répondre, Mme la Présidente. Et puis bon, comme on m'y invite maintenant, ça serait bien que je fasse une intervention pour un petit peu éclaircir la manière dont on fonctionne ici.
— Mme la Présidente, la République, c'est la chose de tous. Elle ne saurait être une chose pour quelques-uns. Or, que voyons-nous aujourd'hui ?
Des associations qui protègent nos enfants, comme les Matins Bleus, qui a été cités par Mme Grayon, étranglées par des coupes budgétaires insensées, des éducateurs épuisés, des jeunes en détresse, des équipes qui tiennent par vocation plus que par moyens.
Et dans le même temps, il faut le dire, c'est 1,3 millions d'euros dépensés pour une villa avec studios, terrasses et piscines destinés au sous-préfet d'Aix-en-Provence.
Voilà donc le sens des priorités.
On vend le tribunal administratif de Marseille, on cède les biens publics, non pas pour renforcer nos compétences sociales, mais pour loger des serviteurs de l'État dans le confort le plus parfait.
Comment expliquer cela à des enfants qu'on délaisse, à ces travailleurs sociaux qu'on ignore ?
C'est la République, c'est la dignité du service public, c'est l'État au service du peuple, pas le peuple au service de l'État.
Des parlementaires, oui, comme vient de l'évoquer notre collègue, Emmanuel Bompard, Sébastien Dologu, Laurent Lardit, Marc Pénat et Guy Benaroche,
vous ont saisi, Madame la Présidente, dans une lettre claire et grave. Ils n'ont jamais reçu de réponse.
Votre silence est une faute politique. Nous ne pouvons pas accepter qu'on sacrifie l'enfance pour préserver des privilèges administratifs.
C'est au nom de la République, de la justice sociale et de l'intérêt général que je vous l'ai dit lors de notre conseil thématique.
Il est temps de remettre l'humain au centre. Merci.
Et juste pour répondre à Madame Grayon, oui, la direction a été reçue, mais n'a pas eu les réponses qu'il fallait.
Oui ?
On est dans une démocratie, Madame, donc c'est bien de contacter les services, mais les élus, vous savez, ils sont élus.
Le dernier courrier adressé à Madame la Présidente, il date d'hier pour une demande de rendez-vous.
Avant cela, il n'y a jamais eu de demande, ni pour Madame la Présidente, ni pour aucun élu départemental.
Mais excusez-moi de vous rappeler que nous sommes quand même élus, que nous sommes en charge,
que nous faisons partie d'un exécutif avec des délégations,
et que donc c'est à nous aussi qu'il faut s'adresser lorsqu'il y a des problèmes.
Nous aussi nous avons un cœur, nous aussi nous pouvons comprendre les problèmes de ces travailleurs sociaux,
nous pouvons parfaitement comprendre les problèmes de cette structure,
mais encore faut-il qu'on ne soit pas obligé par des faits politiques.
Si on n'est pas venu nous parler, c'est simplement parce que les dirigeants de cette structure sont politisés.
Et je le dis, tout simplement, Garinois, vous le dis à l'onguère de la scène.
Notre porte est ouverte, notre porte est ouverte,
et même si nous ne sommes pas du même parti politique que M. Bonpart ou M. Delogu,
nous pouvons aussi comprendre les problèmes que rencontrent ces structures.
Et en discutant, ça marche toujours mieux.
Madame Djembaï, vous n'êtes pas là pour faire un débat, donc vous avez dit ce que vous aviez à dire,
maintenant c'est terminé, donc on va passer la parole à Madame Amiel qui va vous répondre sur notamment cette association.
Allez-y Madame Djembaï, vous êtes seule à avoir la parole.
Je vais vous répondre sur l'association des Matins Bleus.
Alors un petit focus, c'est une association qui a été créée en 1990, qui a 9 millions de budgets de fonctionnement.
Donc le département rappelle que la réorganisation engagée dans le cadre de la protection de l'enfance
répond avant tout à une exigence de qualité et d'accompagnement aux besoins des jeunes.
La distinction entre les activités d'accueil de mineurs et celles en direction des jeunes majeurs en voie d'autonomie
s'impose afin de mieux connaître les besoins de chacun et d'adapter les modalités d'accueil.
Ainsi, le prix de journée pour les mineurs qui nécessitent un accompagnement renforcé a été maintenu, voire valorisé,
puisque la tarification est passée de 205 euros pour l'unité collective en 2024 à 212 euros en 2025.
Lors des échanges avec le département, cette association Les Matins Bleus a d'ailleurs reconnu
que le prix de journée initialement fixé pour le public des jeunes majeurs en voie d'autonomie
était beaucoup trop élevé. Je tenais également à vous rappeler que depuis 2023,
le département finance un déficit de près de 545 000 euros généré par Les Matins Bleus.
Le département finance également pour cette association trois emprunts,
un pour des travaux à hauteur de 60 000 euros, un pour l'acquisition de mobilier à hauteur de 20 000 euros
et un emprunt de 350 000 euros pour pallier aux tensions de trésorerie de cet établissement, et ce depuis 2021.
Nous le voyons bien, le département apporte depuis plusieurs années un soutien constant à cet établissement,
contribuant ainsi à la pérennité de son activité et à la qualité de la prise en charge proposée aux jeunes.
Une baisse de la tarification sur le dispositif autonomie a été actée lors de dialogues de gestion du premier trimestre 2024
et par courrier reçu par l'association en octobre 2024.
L'association a donc eu plus d'un an pour anticiper cette évolution tarifaire et adapter son organisation, voire sa réorganisation.
Suite au courrier du foyer le 15 juillet, une rencontre effectivement s'est tenue le 17 septembre dernier
en présentant des deux directeurs et des services de l'enfance famille.
Monsieur Robin, ex-directeur, restait très revendicatif et n'a cessé de tenir des propos infondés et désobligeants pour la collectivité.
Je le cite, certes vous avez les moyens, mais nous, nous en avons l'expertise.
Enfin, comme manque souvent de souligner les articles de presse, l'association est propriétaire de multiples sites d'hébergement sur tout le territoire départemental,
notamment à Saint-Rémy-de-Provence ainsi que des terrains constructifs sur le territoire d'Arles.
Je tenais également à rappeler que dans son rapport, l'IGAS soulignait très clairement la toute-puissance de certains opérateurs.
Je vous donne la référence si vous voulez aller le lire. Il s'agit du tome 1, page 74.
Certains établissements adoptent des pratiques et des comportements proches de la toute-puissance, y compris vis-à-vis du cadre judiciaire dans lequel s'inscrit leur action,
ce qui peut notamment conduire à des violations des droits de visite et d'hébergement.
Ces comportements peuvent s'articuler à une opacité dans le fonctionnement de tels établissements qui tendent à résoudre les problèmes en interne avec des zones de risque importantes en termes de gestion financière comme des traitements d'enfants.
A l'un de ces éléments portés par le rapport IGAS, mais aussi en raison de l'évolution juridique concernant la transformation du PAD, confère l'avis de la Cour de cassation du 2 octobre 2024, en mesure sage ou en mesure d'AEMO renforcée, qui diminue l'enveloppe budgétaire et d'une gestion des données publiques plus rigoureuse,
la direction Enfance-Famille a clairement joué son rôle dans la tarification, permettant d'affirmer le rôle de chef de file du département sur sa politique de prévention et de protection de l'enfance.
Aujourd'hui, les Matins Bleus ont formé un collectif avec envoi de mails à toutes les MEX appelant à manifester avec le point levé.
Certains d'entre nous reconnaîtront des slogans brandis lors de certaines manifestations.
Ils ont donc, comme vous l'avez cité mesdames, rencontré le député Bompard qui, avec d'autres parlementaires, ont saisi la présidente du département.
Je tenais à souligner que le département est et sera toujours à l'écoute, fidèle à ses missions en faveur de la protection de l'enfance,
mais ne peut pas être pris en otage par des postures politiques et électorales.
Cette action me pousse à déplorer une manipulation politique dans un contexte certes complexe,
mais malheureusement au détriment du bien-être des enfants accueillis par ces structures,
bien-être oublié, voire souvent méprisé.
L'analyse de cette situation de façon unilatérale est strictement financière et purement scandaleuse.
Un grand merci Madame Amiel pour cette mise au point.
Madame Jembaé, la politique n'autorise pas tout.
Ce n'est pas parce que l'on rentre dans une période électorale où votre parti, les écologistes, ont décidé d'aller avec la France insoumise
que derrière il faut se vendre à leur cause.
Donc sur ce fonctionnement-là, vous n'avez pas la parole Madame.
Non, ah oui, puisque vous êtes informé avant nous des actions qui sont menées par la France insoumise
et ce qui est le plus gênant, c'est qu'on prend des enfants en otage.
Et ça Madame, c'est inacceptable.
C'est du populisme.
Et ça Madame, je vais vous dire une chose, par rapport à tout ce que font les services de l'enfance au quotidien,
les difficultés qu'elles rencontrent avec des enfants qui nous sont confiés,
qui sont des enfants qui ont été abîmés par la vie,
où ils ont été enlevés à leur famille parce qu'ils étaient battus,
parce qu'ils étaient dans de mauvaises conditions,
parce qu'ils avaient des difficultés,
parce que vous ne reconnaissez pas non plus que nous faisons beaucoup pour ces enfants-là,
que nous sommes aux côtés des éducateurs qui ont un métier très difficile avec les assistants sociaux.
Vous utilisez l'enfant, vous utilisez l'enfant, vous n'avez pas la parole, Madame Djembaé.
Vous n'avez pas la parole, Madame Djembaé, vous n'avez pas la parole.
Vous êtes élue, mais vous devriez faire attention à ce que vous dites, Madame.
Utiliser les enfants pour des problématiques électorales est tout à fait inacceptable.
Alors, Madame, vous n'avez pas la parole, vous n'avez rien écouté, vous venez de dire que vous avez été informé avant nous,
donc je suis désolée, c'est honteux. Pour une femme, pour une mère de famille comme vous êtes, c'est scandaleux, c'est scandaleux d'avoir cette position.
Et je remercie monsieur Rossi, vous n'avez pas la parole, vous n'êtes pas d'accord, heureusement qu'on n'est pas d'accord ensemble.
Et on ne sera jamais d'accord quand vous utiliserez des enfants comme élément électoral, comme certains ont utilisé les enfants devant des manifestations.
Ça c'est scandaleux. Et ça madame, tant que je serai ici en responsabilité, ça ne se passera pas.
Moi, tant que je serai élue, je rencontrerai...
Pour madame Grayon, ça fait des...
Non mais c'est bon madame Djembaé, ça suffit maintenant.
Ce n'est pas parce que vous avez mis la robe verte comme madame Tondelier qu'il faut faire la même chose.
Bon allez, aujourd'hui c'est octobre rose.
Non mais ce n'est pas grave.
Allez, comme madame Tondelier, pareil.
Donc sur ce rapport, on va passer au vote.
Qui vote contre ? Qui s'abstient ?
Donc vous êtes tous pour, merci.
Ensuite, ah d'accord, ok.
Désolé, j'avais raté.
Sur le 14, monsieur Moraine.
Le 14, c'est la DME2 pour le budget départementaux.
Merci, pas d'observation.
Est-ce qu'il y a des votes contre ? Des abstentions ?
Donc le rapport est adopté, 15.
15, c'est la DME2 pour le budget annexe du laboratoire départemental d'analyse.
Outil tout à fait remarquable du département qui met en valeur toutes les actions que nous menons et donc je tiens aussi à les féliciter.
Sur ce rapport, pas d'observation, qui vote contre, qui s'abstient ? Le rapport est adopté, c'est bien dommage.
Sur le 16, monsieur Moraine.
Le 16, DME2, du budget annexe de la production photovoltaïque.
Pas d'observation, est-il des votes contre, des abstentions sur le photovoltaïque ?
Ok, c'est noté, donc c'est adopté.
Sur le 17.
Oui, madame la présidente, mes chers collègues, le rapport numéro 17 appelle l'approbation d'ouverture des crédits au 1er janvier 2026 en vote du budget primitif,
puisque vous avez pris, madame la présidente, la décision que je soutiens de faire voter le budget 2026, je suppose après les échéances électorales du mois de mars 2026.
Vu la hauteur des débats, monsieur Moraine, je préfère le faire comme ça.
Ce qui est d'abord une habitude qu'il convient de respecter, elle est utile.
Et dans le contexte national actuel, ça nous permettra de voter un budget primitif avec des éléments de connaissance bien meilleurs que l'année dernière.
Espérons, monsieur Moraine.
Oui, on peut l'espérer, c'est vrai.
Je suis moins sûre qu'on sache vraiment où on va.
Mais enfin bon, croisons les doigts.
Est-ce qu'il y a des observations ? Pas d'observation.
Est-ce qu'il y a des oppositions ? Abstention ? Abstention ? Ok, c'est noté.
Monsieur Crémaillère, vous êtes d'accord ?
Ok, donc le rapport est adopté.
Alors mes chers collègues, la séance est levée, je vous invite à vous retrouver en commission permanente pour la suite des rapports. Merci.
