Les Lieux refuge

Engagé dans la lutte contre toutes formes de discrimination et de violence, notamment les violences intrafamiliales et violences sexistes et sexuelles, le Département a décidé de s’attaquer aux faits de harcèlement de rue en mettant en place un dispositif inédit : les Lieux refuge.

Ainsi, depuis novembre 2023, toute personne en insécurité, harcelée ou victime de violences peut se mettre à l’abri dans l’un des 37 antennes du Département labellisées Lieux refuge.

Ces bâtiments sont gardés par des agents de sécurité formés pour accueillir toute personne en danger et l’accompagner auprès d’un référent habilité et compétent.

Une fois en sécurité à l’intérieur des locaux, la personne est écoutée, rassurée et orientée si nécessaire.

Les équipes du Lieu refuge peuvent également prévenir un proche ou les services de secours, selon les besoins exprimés par la personne accueillie et/ou la gravité de la situation.

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Harcèlement de rue : de quoi parle-t-on ?

Il se caractérise, au sens du Code Pénal, par l’infraction d’« outrage sexiste et sexuel », soit « le fait (…) d'imposer à une personne tout propos ou tout comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ».
 

Au-delà des textes de loi, il désigne plus généralement tous les « comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeller verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau, de leur situation de handicap… ».
 

Pour qui ?

Les Lieux refuge du Département offrent un abri aux personnes se sentant en danger imminent. Tous les publics sont concernés par ce dispositif, même si certains apparaissent plus vulnérables que d’autres et sont davantage susceptibles d’être importunés dans l’espace public (femmes, enfants et adolescents, personnes du bel âge, public LGBTQIA+, par exemple).

Où ?

22 sites à Marseille et 15 sites hors Marseille

Les Lieux refuge sont identifiables :

  • Par le biais d’une signalétique apposée sur la devanture de l’établissement (autocollant « Lieu refuge ») ;
  • Via la cartographie interactive ci-dessous ;
  • Via l'application de lutte contre le harcèlement de rue UMAY.

L’Hôtel du Département à Marseille reste ouvert 24h/24 et 7j/7.

Accès en journée, par l’esplanade Saint-Just, 52 avenue de Saint-Just, 13004 Marseille ;

Accès en dehors des heures d’ouverture au public, par l’esplanade Saint-Just ou par le rond-point Marie-Madeleine Fourcade, 13004 (sonner pour alerter les agents de sécurité présents sur site 24h/24).

L’application « UMAY »

Umay est une application qui recense, via une cartographie dynamique, des "safe places" où vous rendre en cas de danger ou sentiment d’insécurité. Parmi eux, figurent les 37 Lieux refuge du Département. Cette application permet de sécuriser vos déplacements en permettant aux personnes de votre choix de vous géolocaliser et suivre votre parcours en temps réel. De plus, il est possible de signaler des zones potentiellement à risque (sentiment d’insécurité, harcèlement ou agression) afin de permettre à l’ensemble des utilisateurs de UMAY de les contourner lorsqu’elles se trouvent sur leur trajet.

Quelques chiffres-clés

Selon les données Police/Gendarmerie (2024) :

3 200 infractions d’outrage sexiste ont été enregistrées, dont la plupart dans les grandes villes (5 outrages sexistes pour 100 000 habitants) ;

Sur le seul périmètre de la Police Nationale :

  • Les victimes d’outrage sexiste et sexuel sont majoritairement des jeunes femmes (89 %) ;
  • Les auteurs sont quasi-exclusivement des hommes (97 %) ;
  • Parmi les hommes victimes, 42 % le sont en raison de leur orientation sexuelle ;
  • Les victimes sont généralement jeunes :
    • 54 % sont âgées de moins de 30 ans (16 % de mineurs) dans le cas de contraventions ;
    • 68 % sont âgées de moins de 30 ans (35 % de mineurs) pour les délits enregistrés.

En savoir plus >> Première baisse en 2024 des infractions pour outrage sexiste et sexuel enregistrées | Ministère de l'Intérieur

4 800 infractions anti-LGBT+ commises en France essentiellement dans les grandes villes, concernent majoritairement des hommes (70%) dont la moitié a moins de 30 ans dont 27 % dans l’espace public.

En savoir plus >> Légère progression des infractions anti-LGBT+ enregistrées par les services de sécurité en 2024 | Ministère de l'Intérieur

 

Enfin, selon une étude IFOP menée en 2022 auprès de jeunes collégiens, lycéens, parents et enseignants du second degré :

  • Parmi les 16 % de personnes ayant été victimes de harcèlement scolaire, 28 % affirment l’avoir été sur le chemin de l’école ou dans les transports ;
  • Parmi l’ensemble des répondants à l’étude, 14 % affirment avoir déjà modifié leur itinéraire pour éviter ce type de violence.