Papillomavirus

A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation autour des maladies HPV viro-induites, le Département des Bouches-du-Rhône encourage les jeunes provençaux à la vaccination.

Transmis par contact rapproché intime, les papillomavirus humains ou « HPV » peuvent provoquer des lésions de la peau et des muqueuses et, dans certains cas, évoluer vers un cancer au bout de plusieurs années. La plupart du temps, ces lésions se manifestent sans aucun symptôme. Quand des signes apparaissent, le cancer est donc souvent diagnostiqué à un stade avancé et de fait plus difficile à guérir, d’où la nécessité de se faire vacciner.

La vaccination concerne aussi les garçons

A l’origine de plus de 6 000 cas de cancers (col de l’utérus, anus, gorge, pénis, vulve, vagin) détectés chaque année, les papillomavirus touchent les hommes comme les femmes. 80% de la population est en contact au cours de sa vie avec le papillomavirus. Contrairement aux ides reçues, les hommes sont plus porteurs que les femmes et leur immunité moins bonne, ils sont donc susceptibles de contracter des cancers comme les femmes. Contractées généralement au tout début de la vie sexuelle, même sans pénétration ou malgré le port d’un préservatif, ces infections sont largement évitables grâce à une vaccination précoce. Depuis 2020, le vaccin est donc recommandé pour tout adolescent, y compris les jeunes garçons de 11 ans à 14 ans révolus. Et jusqu’à 26 ans pour les garçons et 19 ans pour les filles d’après les dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Comment ça marche ? 

Pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, il est nécessaire d’administrer 2 injections, espacées de 6 à 13 mois.
Néanmoins, un rattrapage de la vaccination est possible entre 15 à 19 ans révolus et jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations avec d’autres hommes. 3 injections sont alors nécessaires.

Où se renseigner sur la vaccination ? 

Les professionnels de santé du Département sont formés sur la vaccination HPV et maladies HPV induites. Vous pouvez donc trouver toutes les informations relatives à la vaccination dans un de nos Centres de planification et d’éducation familiale, de nos Centres Gratuits d'Information, de Dépistage et de Diagnostic et dans les consultations de Protection maternelle et infantile.

Le dépistage, une autre arme de prévention

Si la vaccination est un excellent moyen de faire reculer la transmission du virus, elle n’empêche pas de faire un dépistage régulier, d’où l’existence de campagnes nationales de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Les experts estiment d’ailleurs que 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un test de dépistage réalisé selon les conditions suivantes :

  • Pour les femmes de 25 à 29 ans, un frottis tous les 3 ans après 2 premiers tests réalisés à un an d’intervalle et dont les résultats sont normaux.
  • Pour les femmes de 30 à 65 ans, un frottis avec test HPV-HR (recherche de la présence d’ADN du virus) réalisé 3 ans après le dernier examen dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, à condition que le résultat du test soit négatif.

Un dépistage du virus plus difficile chez l’homme

Si le frottis vaginal et les test HPV sont bien connus pour les femmes, avec les campagnes de dépistage du cancer du col de l’utérus, il n’y a pas de dépistage organisé chez les hommes et pour les autres localisations possibles des papillomavirus (anus, gorge, pénis, vulve, vagin). Au moindre symptôme, il est essentiel de consulter un professionnel de santé (urologue, ORL, proctologue, infectiologue) qui sera en mesure de procéder à des analyses si nécessaire et de répondre à toutes vos questions.
 

Où se faire dépister ? 

Le dépistage peut être réalisé chez un gynécologue, une sage-femme, un médecin généraliste, ou dans les Centres de planification et d’éducation familiale du Département. Si une anomalie est détectée, d’autres examens seront réalisés. 

Les professionnels de santé du Département sont formés sur la vaccination HPV et maladies HPV induites. Depuis la rentrée 2023, le Département met d’ailleurs en œuvre la campagne de vaccination anti-papillomavirus dans les collèges à partir de la 5e.

EN CHIFFRES

  • 90%

    C'est la proportion des infections HPV à l’origine de cancers qui pourrait être prévenue par la vaccination.

  • 80 %

    C'est le pourcentage d'hommes et de femmes qui seront infectés au cours de leur vie.

  • 6 400

    C'est le nombre de nouveaux cas de cancers dont le papillomavirus humain est responsable chaque année en France.