
2021 > 2025 : bilan mi-mandat : Mettons l'Accent sur... L'agriculture, les Traditions et le Patrimoine


L’agriculture
Lucien Limousin, Vice-président du Conseil départemental, délégué à l’Agriculture, a rappelé que les Bouches-du-Rhône étaient un département rural, avec une surface agricole qui couvre près d’un tiers du territoire, et le premier département français pour la production de tomates, de salades, de courgettes, de riz et d’olives. Il a ensuite présenté les actions menées pour soutenir les agriculteurs, changer les modes de production, favoriser les circuits courts et encourager la consommation de produits locaux, de manière à assurer un revenu équitable aux agriculteurs tout en préservant l’environnement.
Les Bouches-du-Rhône comptent près de 4 000 exploitations agricoles qui mobilisent 11 000 emplois et génèrent 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. Leur réputation d’excellence et de qualité doit être préservée et le Département s’y emploie en aidant, par exemple, à la reconquête de près de 5 000 hectares de friches agricoles, réparties sur 89 communes, en accompagnant plus de 800 projets de réinstallation ou de transformation et en aidant une centaine de jeunes agriculteurs à reprendre une exploitation.
Particulièrement concernée par l’enjeu environnemental, l’agriculture provençale a engagé sa transition vers le biologique. Devant les investissements coûteux nécessaires, le Département aide les exploitations à s’équiper. Il se mobilise aussi avec le versement d’aides d’urgence devant l’aggravation du nombre et de l’intensité des situations de crise sanitaire, économique ou climatique, pour minimiser leur impact. Pour préserver la ressource en eau, le Département a investi près de 4 millions d’euros dans des travaux de réhabilitation et de modernisation des grands canaux d’irrigation et de distribution de l’eau. Il a notamment financé la restructuration du canal de Haute-Crau en 2023 et travaille sur des projets permettant la réutilisation des eaux usées traitées à usage agricole.
Le Département a également soutenu, à hauteur de 11 millions d’euros, la création du nouveau pôle logistique décarboné au MIN de Châteaurenard. A l’initiative de sa Présidente, Martine Vassal, il a également créé en 2016 le Salon des Agricultures de Provence, qui compte désormais 77 000 visiteurs en moyenne à chaque édition. Dans la continuité, l’Hôtel du Département proposera un nouveau rendez-vous, « Préférence Provence », à Marseille, permettant de valoriser l’agriculture, l’artisanat et les traditions. La première édition se tiendra les 20, 21 et 22 juin 2025.
Le Département a également créé une centrale d’achats permettant aux collèges d’acheter pour leur cantine des produits frais groupés, et donc à moindre coût, dont 20 % issus de l’agriculture biologique : un dispositif vertueux pour préparer quelque 8 millions de repas par an pour plus de 57 000 collégiens, lutter contre le gaspillage alimentaire et mieux gérer les déchets.
Hervé Granier, Conseiller départemental délégué à la Viticulture, a évoqué pour sa part le plan de lutte contre la flavescence dorée de la vigne pour éviter la propagation de la maladie sur les domaines viticoles. Et Yves Vidal, Conseiller départemental délégué à la Chasse et à la Pêche, a rappelé le soutien du Département pour accompagner les pêcheurs, conchyliculteurs et aquaculteurs dans la modernisation de leurs moyens de production et le développement de la vente de poissons et coquillages en circuit court pour près d’1,5 million d’euros. Cette aide s’est traduite par la rénovation des navires, le développement des équipements de sécurité à bord, l’installation de nouveaux pêcheurs et de la vente directe.
La filière apicole n’a pas été oubliée, avec un grand plan de lutte contre le frelon asiatique qui prévoit un accompagnement financier pour aider les communes à installer des pièges et les particuliers à détruire les nids.
Le patrimoine et les traditions provençales
Mandy Graillon, Conseillère départementale, déléguée à la Langue et à la Culture Provençales, a témoigné de l’attachement du Département à la valorisation de l’histoire, du patrimoine et des traditions populaires. Et le premier exemple de cet attachement se situait à Boulbon, avec les arènes rouvertes au public en septembre 2024 après d’importants travaux financés à plus de 50 % par le Département (soit 356 000 euros). Avec une capacité portée à 300 places, de nouveaux équipements (gradins, toril, vestiaires, infirmerie) créés et mis aux normes, l’accessibilité respectée et le respect du bien-être animal garanti, les arènes accueillent aujourd’hui divers spectacles et animations. De même, la carrière de Boulbon a été sécurisée grâce au Département pour pouvoir accueillir à nouveau l’emblématique Festival d’Avignon.
L’aide du Département s’est aussi portée à Maillane, à hauteur d’un million d’euros, pour la rénovation de la Maison Mistral, écrin de la culture provençale, qui accueille désormais les visiteurs dans un cadre repensé, plus adapté aux enjeux culturels actuels. Mais le lieu le plus emblématique de la culture provençale, rénové par le Département après onze ans de fermeture et un chantier colossal de 22,5 millions d’euros, reste bien sûr le Museon Arlaten, qui a retrouvé toute sa splendeur en 2021. Le musée de Frédéric Mistral conserve les mémoires de la Provence et de ses habitants, il rassemble plus de 38 000 objets et documents qui racontent la vie quotidienne des habitants de la Provence de la fin du XVIIIème siècle à nos jours et sa dimension de monument historique rend palpables 2 000 ans d’histoire.
L’exécutif départemental compte une délégation départementale dédiée au patrimoine immatériel qu’est la langue provençale, avec un budget propre, pour soutenir chaque année les structures qui font vivre la culture et la langue du territoire. Le Félibrige, le Collectif Provence, et bien d’autres associations sont accompagnées par le Département pour animer, transmettre, traduire le patrimoine immatériel de la Provence.
S’agissant des lieux patrimoniaux, piliers de la mémoire collective, le Département finance aussi la restauration des monuments historiques et emblématiques à travers toutes les Bouches-du-Rhône (Notre-Dame-de-la-Garde, l’Eglise des Réformés, l’atelier et la Bastide Cézanne à Aix-en-Provence, l’aqueduc de Barbegal à Fontvieille, etc.).
Propos reccuellis au cours de la réunion publique
Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental :
« Le Département, c’est la collectivité qui protège la Provence que l’on aime tant, en rénovant ses églises, ses moulins, ses monuments, en aidant à perpétrer ses traditions pour les transmettre aux générations futures. C’est aussi la collectivité qui préserve nos terres en accompagnant nos agriculteurs qui se battent quotidiennement contre les contraintes pour que nous puissions manger des produits locaux, durables et de qualité. Le Département, c’est la collectivité de la proximité et qui nous accompagne du début jusqu’à la fin de la vie. »
Jérémie Becciu, Maire de Boulbon :
« Maintenir une vraie qualité de vie nécessite d’investir pour nos habitants. Sans le Département, nous n’aurions pas pu étendre notre cimetière, rouvrir nos arènes ici à Boulbon, ni restaurer le château, l’église ou redonner vie aux zones brulées et au massif de la Montagnette après les terribles incendies de 2022. Aujourd’hui, nous serions en train de perdre nos jeunes sans la construction de nouveaux logements. Sans le Département la vie serait tellement plus compliquée ! »
Lucien Limousin, Vice-Président délégué à l’Agriculture :
« Le Département a des compétences obligatoires et des compétences volontaristes comme c’est le cas du soutien à l’agriculture. Martine Vassal a souhaité développer une véritable politique de soutien au monde agricole et aujourd’hui, nous sommes la collectivité départementale de la région qui accompagne le plus les agriculteurs puisque depuis 2022 c’est 33 millions d’euros qui ont été investis, malgré les contraintes budgétaires qui pèsent sur les collectivités territoriales. »
Pierre-Henry Callet, Secrétaire adjoint Élevage de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône :
« Je souhaite remercier le Département qui nous a soutenus pour faire revivre l’abattoir de Tarascon qui est le seul à avoir l’AOP taureaux de Camargue. En matière d’élevage, où les obligations sanitaires sont nombreuses, le laboratoire d’analyse départemental nous accompagne quotidiennement dans les démarches techniques et économiques : c’est un véritable soutien pour les éleveurs. »